10.30.2006

Les vents ont été nommés par l'homme… le voulaient-ils ?

Quand je croyais perdre le nord, un vent, venant de là bas, m'a dit d'oublier les soucis et de me laisser bercer par les tourbillons de feuilles qu'il traînait à sa suite. Nervosité autour de ce nouveau laissé allé sans billet de retour, l'Aquilon se fit Alizé. Le visible devint environnement. Sous sa douce mélodie et ses bises sans fin, la mélodie éveilla en moi une stupeur. Me faire bercer ainsi, dans le confort de l'indifférence, les yeux perdus dans les prunelles couleur Zéphyr cache une réalité. Et, si sa douce compagnie ne faisait que taire le grondement d'un coup d'État ? Qu'en son royaume délesté, Blizzard y régnerait avec son cousin éloigné Typhon ! Union vouée à l'affrontement dont la population, comme d'habitude, serait les premières victimes. Effondrement de la banquise et cannibalisme pour les raz de marée envisagés. Mais aucun danger ne se profile à l'horizon, car Barber est justement l'engourdissement des esprits pendant que le Suroît veut nous les chauffer. M'abritant sous mon toit, les actions passées ne trouveront bientôt plus d'écho que le lourd silence des mers, pleurant sur nos terres recouvertes.

10.26.2006

pas de moi, trop beau et parfaitement ma vision

Ma Patrie
Entendez-vous la voix du Québec ?

Tania Kontoyanni Conseil de la souveraineté - jeudi 26 octobre 2006


MA PATRIE par Tania Kontoyanni


Je m’appelle Tania KONTOYANNI.

Mon nom et mon visage vous renvoient tous les jours mes origines étrangèresEt souvent vous oubliez que je suis, jusque dans mes trippes, une QUÉBÉCOISE.

Je suis née dans la ville de Québec.Alors qu’au même moment, une cruelle dictature éclatait au pays de mes parents,moi, j’avais la chance de naître dans un Québec au bord de « la révolution TRANQUILLE »...À peine venue au monde, ma patrie m’enseignait que les bains de sang ne sont pas nécessaires au changement. Ici, on allait faire les choses autrement.

Je suis entrée dans l’adolescence au moment où le peuple québécois revendiquait son identité distincte et tentait pour la première fois de se donner un pays. DÉMOCRATIQUEMENT.

J’ai grandi en ayant le privilège et le droit de célébrer la culture de mes parents, de m’éduquer, de me tromper, de changer de voie, de devenir ce que je souhaitais...Le Québec a fait de moi une femme libre de ses choix et je me battrai toujours pour qu’il le soit aussi.

Quand je voyage à l’étranger et qu’on me demande : « c’est comment le Québec ? »... mon cœur explose de fierté.Parce que je l’aime !J’aime ses vastes territoires qui inspirent la liberté.J’aime me baigner dans l’eau claire de ses lacs.J’aime emprunter les premières routes de son histoire, en canot.J’aime le parfum de ses forêts.J’aime m’apaiser devant son fleuve.J’aime avoir le vertige de ses hautes gorges, de ses falaises et de sa beauté.J’aime connaître le Québec de fond en comble, parce que l’on n’aime bien que ce que l’on connaît.J’aime ses saisons, ses étés luxuriants, ses automnes flamboyants, ses hivers durs et longs qui nous renvoient à la maison, à l’introspection et...Oh combien j’aime ses printemps ! Quand ça sent le lilas dans les ruelles de Montréal, tous les espoirs sont permis...

Et c’est en ma patrie que je fonde mes plus grands espoirs.Parce que je vois la jeunesse Québécoise revendiquer sa place dans le choix de nos orientations,Je la vois se préoccuper d’écologie, d’altermondialisme, d’éducation, de commerce équitableJe la vois se conscientiser.J’ai espoir parce que de plus en plus de Québécois troquent leur auto pour leur vélo, recherchent des aliments sains et décrient la surconsommation.Parce que de plus en plus de Québécois comprennent que la démocratie c’est pas un X tous les quatre ans,Si ça répond pas à nos aspirations, on prend les rues puis on le critique le gouvernement.J’ai espoir parce que j’entends encore résonner, sur le sol gelé, les pas de centaines de milliers de Québécois manifestant contre la guerre.J’entends résonner les pas de la solidarité envers les femmes d’ici et du monde entier.J’entends encore et toujours notre générosité répondre aux grands drames humains.

J’ai espoir parce que nous sommes une poignée d’irréductibles,Parce que notre langue est encore vivante,Parce que la chanson populaire reprend ses propos révolutionnaires,Parce que nos créateurs, malgré la pauvreté de leurs moyens, sont assez passionnés pour que nos arts et nos lettres fleurissent ici et ailleursJ’ai espoir parce que nous sommes un « nouveau monde » et que tout est à faire...

Oui, j’ai l’espoir toujours vivant, qu’un très grand courant va se déployer comme le St-Laurent et prendra sa source ici, au Québec.J’ai espoir que nous élèverons notre voix parmi toutes les nations de la terre et que nous saurons les inspirer.J’ai espoir que nous préparons à notre manière, « tranquillement », notre prochaine révolution.

Nos forces vives,C’est la sagesse des Premières Nations et le respect sacré qu’elles vouent à la nature,C’est la détermination du peuple qui, abandonné à son sort, a réussi à défricher une contrée surhumaine, et fonder notre patrie : le Québec.C’est le courage de tous ces immigrants qui ont quitté leur terre natale pour un avenir meilleur...Oui, je le sais que c’est difficile de résister au courant dominant d’un capitalisme sauvage. Je l’entends bien, quand on me dit : « Utopie ! Illusions ! Idéalisme ! »Mais si le Québec m’a appris une chose, c’est qu’on ne baisse pas les bras, même après la déception !

Chefs et décideurs d’aujourd’hui et de demain,Entendez-vous la voix du Québec ?La politique du mensonge et du faux-semblant,La manipulation des masses,L’indifférence face au destin de l’humanité,Le Québec ne veut plus les endosser.Pensez-y dans votre projet de société !

Nous devons, aujourd’hui, rassembler toutes les cultures qui se côtoient chez nous, autour d’un avenir commun.Nous devons concevoir son image en puisant notre inspiration dans la source même de cette civilisation que les Québécoises et les Québécois ont bâtie.Et surtout, nous devons plus que jamais continuer notre marche vers un Québec qui soit le seul maître de son destin !



NB: pour voir le texte avec sa vraie mise en page veuillez voir les liens disponibles

10.20.2006

Voltige en auteurs des feuilles veineuses

Roulement de tambour en entente du dernier son. Les coups de minuit ont sonnés mais personne ne s’est encore métamorphosé. La créature somnole à l’affût de son créateur; sa proie. Sa toile bien affûtée, l’aire de fête est légère sous la rue d’automne. Sans chapiteaux et sans fanfare, ils danseront au rythme des silences. Une valse à 4 temps sous leur symphonie inachevée. Le cycle dénudé ramènera une pluie de bourgeons et donneront à leur tour, le vertige aux rotors des regards.

10.16.2006

Automnation

Souffle court et fin de course. Mon sifflet, ma voix s’est muselée. Déshydrater par le poids des jours sombres, j’en ai perdu la raison de cette course. Mais voilà, la ligne d’arrivée n’est qu’une illusoire maison de repos. La fin, toujours repoussée car sans retour, prend sens. L’avancé à pas de nain foulent donc ceux des géants. Une révolution nouvelle s’amorce et en voyant le dos des têtes devant moi, je dois me questionner : Suis-je en retard ou en avance? Aucunement ma tête doit lorgner vers l’arrière si ce n’est que pour prendre mes mesures avant de tourner à gauche. Je suis de retour dans la course, elle qui ne m’ait jamais abandonnée.