2.22.2006

en attendant que je calme la vie

"Si on pouvait donner un coup de pied au cul à tous ceux qui sont responsables de nos malheurs, en grande partie, nous serions incapable de s'asseoir pendant une semaine."


Adaptation d'une phrase connue mais dont la source m'est inconnue. Je la dédie à tellement de gens, et à moi même.

2.12.2006

La gitane aux cents identités

Sur le long d’un boulevard anonyme dans cette métropole vaporeuse, je lui pris la main tremblotante. Notre rencontre récente et subite portait en son sein les silences de l’effroi. À l’aube naissante d’une révolution, la fuite et la geôle l’avaient amené à moi. En échange de mon silence de papier, je détenais une vie sous mon cœur. D’un pas atone, par l’enlacement de notre faux amour, nous marchions aux regards aveugles des inconnus croisés. Nous fondre dans la foule nous le devions mais l’un dans l’autre sans attente et sans le vouloir, nous ne le pouvions. Et pourtant. Sans rien connaître l’un de l’autre, la chaleur de nos corps, accéléré par la peur et l’interdit, rendait le feu rouge éternel. La vigile, de leur cadence bottée, brisa ce temps suspendu pour nous ramener à l’ère furtive. Sans se questionner, sans même connaître sa langue, nos lèvres se sont rejointes. Le danger passé, nos baisers ce sont éteins laissant un nuage glacé se former entre nos chairs qui se détachaient en s’appelant encore. La lueur de la nuit, telle une chandelle tremblotante, voulait s’éteindre par gêne à notre vue. Mes yeux au ciel et les siens au sol, l’appréhension nous était étrangère mais pour une raison trop évidente, les extrêmes nous appelaient C’est finalement au passant d’une ruelle qu’elle s’y engloutie retrouvant sa vie, son mari et ses enfants; les nouveau détendeurs des sauves conduits. Pour ma part, aucun coin sombre pour m’y blottir si ce n’est que la nuit sous mes paupières embuées.

2.05.2006

Et si la vie m’était racontée

« Try a little bit harder » J’ai toujours détester cette chanson. Depuis mon tout jeune âge, je vis dans un absolu fictif et utopique. Du moins, pour ce qui est de mon monde imaginaire. Voler dans les cieux ne m’intéressait pas. Pendant que mes amis faisaient voler leurs différents vaisseaux, en produisant des sons avec leur bouche, moi, j’étais seul, recroquevillé sur le sol, m’imaginant un tout autre engin, dans un monde aquatique et un équipage à 20 000 lieux sous les mers. Aucun monstre marin ne les attaquait. Être confiné, en profondeur, suffisait pour voir et entendre les pires créatures. L’équipage devait donc se souder et s’entraider afin de survivre aux soubresauts de la vie. Après les épreuves de folies, le bien être revenait et la découverte de soi recommençait. Prendre le temps d’admirer, d’entendre et de toucher ce que plusieurs pensent comme étant mort puisque la lumière du soleil n’y entre jamais. Vivre ce que tous vivent, un jour ou l’autre, mais jamais de façon volontaire. Je suis ce que je suis et pas ce que je ne suis pas; aucune provocation, je sors de ma torpeur par moi-même.

2.04.2006

Les illusions berçantes

Quand l’affront est direct. Quand seul les poings se lèvent aux volets des yeux. Quand la colère prend control des membres et secoues le spasme de vivre. Les gestes et paroles sont animales mais tellement humains. Au-delà du regret, il reste le refuge. Cet endroit confiné aux sentinelles épuisées où l’oubli devient remède des maux. Sans marasme un monde artificiel fait jour en se cachant qu’il est éphémère et que c’est la nuit qui le ramène en guise de récompense. Sans lumière, l’homme traqué devra relever sa défense ou lâchement donner bébé en pâture pour s’alléger d’une lutte dont il perd un peu chaque jour.