7.30.2005

Maelström au plexus solaire

Le combiné reposé sur son socle,
la colère me brûlait les joues et la déception me glaçait le sang.

Ce dont à quoi je m’étais donné,
ce qui planifiait mes jours et mes nuits futurs n’était plus.

Je me voyais désarçonné sous le poids de ta subjectivité.
Pourtant… Pourtant au port, un rêve tu m’as partagé.
Précipitent, j’ai donc hissez les voiles de ton mille mats.

Mais voilà, l’encre ne sera pas levée.
La visualisation des îles tant espérées,
n’était qu’écran puisque l’avion t’attend et qu’aucun billet n’est à mon nom.

Après avoir soufflé dans tes voiles,
Me voilà la gorge sèche, bafoué… Par mon amour propre.

Mea culpa. L’îlot t’attend et je t’entends.
Refroidie à première vue je réchauffe d’acceptation
Et ce malgré une douleur au torse quand je déglutis.

Ça passera…

7.27.2005

VENT DE DOUCE FOLIE

Les araignées au plafond de ma remise et les fantômes dans le placard m’offrent leur rêves et cauchemars. Je visite donc l’autre côté du miroir et le grand dehors sans même bouger. À des kilomètres de toi, même à simples coudées, tu me parles dans une langue quotidienne que ma tête refuse de comprendre. Pourtant je te réponds mécaniquement pour cacher la chamade de ma pensée. Tout va trop vite à l’exception de mes actions trop humaine pour ce qui se passe en haut. Où est le pause? Où est le repos et le livret d’instruction quand le hamster, sur stéroïde, se lance dans la grande roue vivante et refait le monde chaque jours, à chaque minutes, à l’image de liberté et de foi envers l’Être. ici, aucune référence biblique, seulement humaine.
L’avoir domine mais en haut rumine. Je rêve de caresse sans fin avec cette terre et en même temps d’une joute de soccer sidérale au cul de cette boule. Douce folie, ardente jolie sans toi je meurs d’ennui. Ardente folie, douce jolie, avec toi je vie l’ennui. Dans la nuit solaire de ma tête je cherche les profondeurs pour en apprécier la clarté. Seul dans ces échos je m’abreuve et y puise mes forces qui me permettent de croire en d’humain lendemain

NOUVEAU DÉPART


Rien ne se perd...

Vrai puisque je regarde l'horizon couchant derrière moi tout en voyant le jour se lever devant.

Je crie mon amour, j'hurle mon monde d'espérance.

Les yeux grands ouverts je refuse la vaccination.

Si l'Homme est issu de l'évolution, elle n'est certainement pas finie.

L'être de raison, voilà sa voie.

LE SOUFFLE CHAUD LORS DE L'ACCOLADE

Je t’offre une rose des vents en guise de folie. Ainsi, aux quatre coins, sur chaque océan et même dans ta tête je serai phare. À tes côtés, dans des moments déboussolés, je raconterai aux étoiles ton histoire afin que jamais tu ne perdes le nord. Si jamais, tu sens un raz de marée, tirer ses forces des profondeurs abyssales, je plongerai dans son gouffre et tu me donneras un nom d’espoir dans tes pensées. Même, pendant la pire tempête, je serai ouïe et vision quand l’obscurité du soleil t’aveuglera. Et quand le vent m’apportera loin de toi, l’impossibilité de me voir omniscient, tel un Dieu, nos cœurs se rejoindront, afin de s’enlacer dans le va-et-vient des vagues. Je t’offre donc une rose des vents et ainsi me réserver une place, gravé à jamais, sur la carte de ta vie, perché à un coin.

OPPRESSION

Fait d’hiver banal, sur un répondeur ou dans un encadré, pour la majorité mais coup de masse pour les Thomas de ce monde. Il est venu et est disparu. Le froid a cristallisé les cœurs, figeant fluides et sentiments, créant à sa suite, de légers diamants aux pôles des regards. Ce moment ne dura qu’une seconde pour l’Histoire de l’humanité mais tant de feux sacrés furent éteint. Les parcelles d’espoir prirent leur envol, de leurs ailes dorées, au moment même où la vie s’arrêta; étouffé de cendre. Ce bref moment fut trop court pour la prise de conscience, mais trop long, pour ignorer la perte qui laissa deuil et douleur comme complice des temps nouveaux. Mais cette perte, qu’en est elle si ce n’est que l’insouciance de la vie si facilement ravie.

JETTEZ L'ENCRE


Au lendemain de notre fête nationale nous avons pu être témoin une fois de trop de la malveillance des fédéralistes du Québec et s’en fût assez pour moi. J’ai écris une lettre, que j’ai envoyé aux médias qu'ils ont gardé sous silence. Je vous la partage ainsi qu’aux différents groupes militants du Québec.

On connaît tous l’adage suivant : Une image vaut mille mots.
.
Étant un friand d’Histoire et un fin amateur d’arts visuels, spécialement de la vidéo, la photo et le cinéma, j’aimerais m’entretenir avec vous au sujet d’une lacune de notre mouvement; l’accès à l’information. Je sais, on va me dire que tous, nous savons le manque d’objectivité des médias au Québec mais, je veux davantage souligner notre manque de contrôle (structures) des médias et notre manque d’agressivité face à ceux qui tentent de discréditer de façon mensongère le rêve d’un Québec Pays. Convaincre les convaincus est un travail de soutien. Mais pour rallier plus de gens, nous devons nous y mettre tous en partageant le savoir.
.
Malheureusement, nous sommes en guerre diplomatique et nous devons rapidement nous doter d’instruments (merci Québec radio et les différents journaux) qui donneront l’heure juste lorsque nous considérons qu’elle est détournée et déformée. Depuis un an maintenant, je travaille, à mes frais, (inutile de demander des fonds aux paliers gouvernementaux) sur un documentaire concernant le mouvement souverainiste qui pourra servir pédagogiquement ainsi que de pièce d’archives.
.
Nous sommes en retard stratégique contre le camp fédéraliste qui détient trop ¸de contrôle médiatique. Il s’impose donc de riposter aussi souvent que nous le pouvons sur leur terrain pour les discréditer. Quand je regarde l’image de la page couverture de la presse de samedi le 25 juin 2005, j’ai des nausées. Quelle malhonnêteté intellectuelle! Jamais je ne pourrais croire que la presse ne détenait aucune bonne photo de la journée. Il ont choisit de publier comme image officielle de la journée une foule de jeunes blancs, avec le drapeau nationaliste du Québec et celui des patriotes, ayant tous le bras droit bien tendu. Ce n’est pas sans rappeler les images d’archives des jeunesses hitlériennes. La presse s’est amusée à comparer, une fois de plus, le mouvement nationaliste québécois à celui de l’Allemagne nazi. Au travers de nombreux inconscients, cette image à fait son chemin… seulement en l’ayant suggéré. Mais le résultat est enfoui dans l’inconscient de tant de gens pour qui ce geste est large de sens. Bien sûr, jamais la presse ne s’est pas empressée d’expliquer le concept de ce geste qui accompagnait une chanson des Loco Locass, dénonçant Mario Dumont et ses politiques de droite.
.
J’espère donc que cette fois ci, la censure pour l’échafaud va se mettre en branle et qu’on va démontrer à la face de la terre que la révolution tranquille est bel et bien terminée. Je ne prône aucune violence mais une riposte médiatique, un bousculement des fondements de leur propagande médiatique. Nous devons donc reprendre les ondes, les portes voix et aller même où ils ne nous attendent pas. Pensons au sort réservé à Télé Québec. En aucun cas nous devrions faire du sur place. On doit riposter. Je vous offre à mon tour une image!!! (publié dans le devoir 15 mai 2005)
.
Merci encore pour cette St Jean festive et politique, mais aussi, merci à l’avance pour la prise de conscience de votre importance sur les tribunes. De grâce, ne laissez personne trafiquer vos paroles ou vos gestes.

Plaidoyer pour un beau sans cœur

Je veux faire des films car je ne fais pas d’enfants. J’écouterai ses premiers mots comme si c’étaient les miens, pensé, écrit et repensé. Je veillerai à sa continuité et je tenterai de comprendre ses nuances. Dans l’obscurité, je resterai alerte et attentif quand lorsque le moment venu de l’aider dans ses raccords, je m’en émerveillerai.
Et lorsque le moment venu de couper arrivera, je saurai que ce n’est pas la fin mais plutôt un début. Je laisserai donc en héritage un remède aux mots du monde : l’existence.

7.24.2005

RÊVER D'UN TOIT

Une image se peint sous mes yeux fermés; Une idée. De l’abstraction, elle se fond vers une clarté. Tranquillement, le brouillard s’estompe de mes songes, de mes rêves; L’éveil. Rapidement, mais en vain, j’absorbe le fruit défendu qui, à notre époque, ne pousse plus dans les vergers. Cultivateur de la pensée, rêveur de défrichement, bâtisseur de soi et de nous. Croire en l’évolution c’est aussi croire qu’elle n’est pas terminé et d'accepter le mea culpa. Prochaine étape se dresser, se lever. Le rêve, toujours présent, s’estompe en me laissant la labeur tout en me guidant dans son idéal et de ce qui reste à accomplir. Telle ma Nation je dois tenir compte des rêves de mes doyens, de leurs luttes et de leurs défaites. Les moissons ne poussent pas toujours aux mêmes rythmes et aux mêmes endroits. Le regard au loin, les yeux ouverts, je rêve encore de mon pays et lorsqu’on me demande son emplacement, je regarde en moi, je regarde en toi je regarde en nous et je répond :
.
« il faut malheureusement encore le chercher, le mettre au monde.»
.
.
Merci Gaston Miron en te lisant je me permet de rêver.
« Un jour j’aurai dit oui à ma naissance »

7.23.2005

SENS UNIQUE DANS UN PARC

Deux hommes ou deux femmes (selon votre besoin d’identification) sont assis, côte à côte sur le banc d’un parc. L’un regarde la vie intestine des lieux; trois enfants se balancent en riant, un regroupement de jeunes idéalistes, nostalgiques de l’époque hippies, jouant au aki, un couple de vieillards nourrissant les oiseaux.
.

L’autre, le regard plongé dans un livre, fronce les sourcils de concentration. Soudainement, il saute une page et une autre en maugréant. Tout aussi concentré, il recommence sa lecture en laissant parcourir un doigt sous la courbe des lettres.
.

Le premier, alerte et intrigué, hésite un court moment pour finalement se pencher vers le second.
.

- Excusez moi… Je vous ai vu sauter des pages de votre livre et je sais que ça ne me regarde pas mais… Je suis intrigué…
.

Son interlocuteur, sans vraiment lever les yeux, répond d’un ton las.
.

- Je n’aimais pas ce passage, je n’étais pas d’accord.
.

Le premier hoche de la tête doucement par signe de compréhension et se redresse et s'adosse sur sa partie de banc. Après un court instant, il s’engage une conversation à lui-même en marmonnant.
.

Le lecteur, après un instant, visiblement irrité d’entendre cette voix qui le dérange dans sa lecture, se penche à son tour vers son voisin.
.

- Excusez moi… Mais pourquoi faites vous cela, pourquoi parlez vous seul?
.

- C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour avoir les réponses que je veux entendre.

.
.
Morale à surligner!
La morale de cette histoire est que malheureusement, la raison est un sens et comme l’ouïe, la vue, le goût, le toucher et l’odorat, elle est sélective.

Pourquoi ne suis-je pas né Neptune

Une sirène à la mer me sille son amour égaré. Sa chair froide et lisse prend chaleur en mon sein. Si je ne peux la réconforter, seule ma présence j’offrirai. Aucun remplacement ou subterfuge n’est possible car l’amour connu fut véritable. Ses cheveux éparts, cachant les rondeurs humides, j’y pose mon encre afin d’y griffonner les plus beaux baisers. Au rythme des vagues, sous le ciel étoilé, nous rêvons tout bas en empruntant l’espace pour projeter l’image de nos vieillesses impossibles. De mon côté, je chéri ces doux moments car les écailles de nos cœurs, nagent de bonheur. En silence, je vis la plus belle histoire d’amour en sachant que l’appel «salain» se fera sentir.

À MUSE

Tant de muses orphelines en ces temps ombrageux. Indice sombre, mais somptueux, d’une fin d’époque où certains dissidents, refusant l’amour, pétrirent la poésie. Pourtant, Elles voltigent. Les orbites en alertes, les sens en éveil je me suis vautré en caressant l’union. Faute de les saisirent au creux de nos mains, en compréhension leurs ailes sont dorées. Incapable de les placer sous verre, refusant l’exhibition, elles font le profil bas par modestie. Et pourtant Je louange leur venue, je chante leur existence, j’ose et j’ode le moment de nouveau les revoirs.
Si longtemps, je me suis caché à la pénombre de l’inspiration, espérant l’apprivoisement de ces déesses qui me rendait dingue d’envie. Échec et reclus à l’index, je m’effaçai donc à comprendre : Peu de créatures laisse l’attirance guider leur raison systolique et diastolique pour un créateur. Vertigineux, le gouffre présente la peur que l’acquisition « inquisitionne » le vrai, l’instantané, le moment figé où sous une bulle fragile, la vie respire. Elles préfèrent donc s’emmurer, protégées dans une forteresse, au cœur de la nef en chantant des maux obscurs.
Nos lyriques verres se sont rejoints. À un moment où le réel l’emportait, la magie s’opéra et sans attente se révéla. D’une douceur extrême, d’une fermeté en crème je me laissai apprivoiser par son suave chant. Moitié plainte, moitié hymne mon stylo peignait une mémoire aveuglé, emplissait le vide que l’attente avait forgé. Dans son regard, je sus la vie. Dans ses paroles, je cherchai mes mots. Sans m’oublier, je laissa la porte ouverte au va et viens des ses envies. J’étais siens et miennes jamais elle ne sera. Merci et non pas à sa merci. Puisse un jour voler à tes côté le feux follet de tes nuits ainsi, brillera enfin, pour toi, la poésie au creux de tes yeux. Au moment d’écrire ces mots, l’émotion l’emporte, l’inspiration apporte…

L'ENCRE QUI RETIENT

Sur le pont du vaisseau, qui fend l’océan de la vie, j’écoute le silence qui est à peine codé. Seul la lune réfléchit sur la surface obscure de nos angoisses. Demain, la terre sera à notre porté, pleine d’espoirs et de pensées. À genoux, je lui baiserai les pieds, en son sein je pleurerai. Après tant de jours à naviguer, le pied marin me bercera sur le ferme sol et la houle portera des nouvelles de moi. Bien entendu, pour l’instant, ce n’est que les étoiles qui, complice de mes songes, filent au loin pour se perdre derrière les pourtours de l’horizon.
La vérité sera tout autre. Avant d’amarrer, la vue sur tes sommets, au couché de l’astre brûlant, l’équipage s’est emballé d’une soif sans limite. Chaque souffle, venant de tes courbes, semblaient retarder la noirceur et finalement allongeait l’écart de notre rencontre. Les hommes, à bord, vivait la fin de ce voyage chacun pour soi, à sa façon. J’en ai même vu implorer leur mère… Mais au moment de fouler ta virginité ce sera des hommes avec toutes leurs contradictions. Maintenant, ils dorment et c’est parfait ainsi.
La vérité sera tout autres quand aux premières lueurs tu me sembleras encore plus belle. Mon regard, voilé de fatigue pour t’avoir scruté de la nuit, ne pourra plus se détourner. Ce moment intime, je le vis seul. J’hume et j’écoute. Tant d’attentes récompensées. Tant de peur de te partager. Je frissonne. En vérité… Je me sens frileux car la découverte nous laisse à nus et découvre souvent plus qu’on le souhaite.

7.17.2005

ARTIFICIEL OUBLI


Une brise éthylique me parcourait les veines.
Quand te mirant au fond de mes verres,
Je ne pus supporter de te voir,
Encore couchée sur la lie aux milles ennuis.
Hélas, mes bras n’étreignaient que le vide enfumé.
Divisé en trois je rêva du Maroc,
Sur des flots dorés, Ce goût amer de malt,
Régnait en tyran, vivant regrets et nostalgie.
Je voudrais tant que nous doublions minuit,
Que je baisse les yeux aveuglés par les astres.
Que outre l’aspiration à l’inspiration,
Nos âmes se joignent sans artificiel oubli.
Au rythme continu du rallye de verres,
Ton insistante absence s’enfonce en moi,
Pour ne laisser que triomphant,
La perte de raison dorée et salvatrice.

JE SOMBRE...

Je sombre. Le vertige, provoqué par le gouffre de ces quelques mots, m’emporte. Ne pourrait-il pas y avoir un horizon de clarté, où un grain de compréhension, pourrait aller se poser. Haut le cœur, à bas l’estime, je cherche pénombre et ténèbre mais je ne trouve aucun lieu où me terrer, crier et pleurer.
Je sombre. La colère m’assaillit quand je constate les obstacles, volontairement posé, mais Je m’y lance. Je tombe, je me dresse, je chute, je me redresse mais la blessure laisse sa marque. Le mal interne me gruge en retenant sous lui mes larmes. L’officier, maître de la structure, me rappel dans les rangs. Fatigué, je vais toute même au combat avec comme seul partenaire mon entêtement et comme arme, ma parole.
Je sombre. Si des troupes me suivent, elles fuiront lorsque à mes côtés, le poids de leur ombre pèsera. La vieillesse, qui m’attend les bras ouverts, n’accompagne pas la moitié de mes rêves. À chaque année qui passe, je prend la liste de mes rêves et en élimine un non pas par accomplissement mais par plissement de mon cœur… Cette liste si longue à mes 15 ans, flétrie de mon impuissance et de mon inaction.
Je sombre. Sous le plexus lunaire, j’étouffe l’air et la rage. Nouée, ma gorge se glisse entre mes poumons écarlates. Je n’y peux rien, je déçois. Voilà ma seconde nature. Je sombre. Pourtant, pendant un instant j’y ai cru mais « I Care » j’ai du touché au soleil d’avoir trop rêvé, trop espéré, trop voulu m’élever. J’aurais dû y penser… le plus haut que je peux aller, dépend toujours des ascenseurs. Mais pour sombrer… besoin que de moi.

Seul dans mes quartiers, vous êtes en sécurité.

Je me suis trompé… Je tends la main mais souvent on y voit une attaque. Je bouillonne de passions on dit de moi : Être colérique. Je dialogue, j’ai soif d’échanges mais les portes se ferment. Je rêve d’expérimenter et de partager nos songes mais les accès sont trop éclairés. On ne désire que de pénombre solitudes. Et quand je tente de souffler dans les voiles, on ne sent que tornades… Et pourtant… L’asthme m’essouffle.
Je me suis trompé… Mais je ne trompe pas. J’affirme, je m’affirme et je confirme. Quand je pourrai accompagner en toute égalité. Sans compétition, sans détour et sans envie. Que le sentier que je prendrai ne sera pas suivit mais défriché à mes côtés… Non pas au même rythme mais avec une volonté véritable. À quand le moment où, tel deux enfants, nous tiendrons, à tour de rôle, le vélo en enlevant nos petites roues.
Je me suis trompé. En espérant aider, je forge le malaise. Pourtant, je ne suis qu’un Homme qui cherche le chemin. Égaré, perdu et souvent découragé. Le doute me fait également chercher signes. Sans Halo et sans réponse, il me reste la conviction qu’au bout il y tant. Le bout ne venant qu’à la fin, je fermerai mes yeux en me disant quel beau voyage… J’aurais tant voulu le continuer. Je ne me serai pas trompé…

OUATE

Que mes yeux se ferment pour enfin voir.
Que mon cœur cesse de battre pour enfin vivre.
Que ma voix se taise pour enfin me comprendre.
Que ma raison s’échappe pour enfin croire.
Que la fiction ne puise jamais me rattraper.
Que la réalité demeure à tout jamais maître.
Que ma naissance ne fut pas vaine.
Que ma vie me serve à apprendre.
Que dans la paresse jamais je m’étendre.
Que dans la fatigue je puise l’envi de lutter.
Que dans le réveil de Morphé je me redresse.
Que entre mes mains je sois meurtrier.

Le Québec est Pays depuis 1995

prenez le temps....

Les violations par le Canada des droits politiques des QuébécoisMémoire déposé à l’ONU et adressé à tous les démocrates

http://www.vigile.net/00-9/msq-memoire.html

SFUMATO D'UN SÉNILE JUVÉNILE

En position horizontale, perpendiculairement à mon lit, où mes jambes se balancent dans le vide astral de mes songes. Une image sainte s’impose à mon pouls; celle d’EVA.

Un lourd désir s’affaisse le long de ma colonne pour raidir mes larmes. Ce n’est pas que je sois triste mais plutôt curieux d’un passé composté et d’un futur hanté rieur. Mais… Tellement encore amoureux. Par delà mes souvenirs, je revis ces doux moments.

Le moment ultime d’une rencontre vole mon souffle engourdi par la douceur de son baiser. De son bel œil souriant ma première dame elle sera. Toute ma vie durant, la magie que j’ai vécu, seul sur mon nuage, me rongera. Des couvertes à la chaleur de son corps, seulement à la sauvette, je profita. Quant aux yeux de l’espèce, j’aurais voulu nous exhiber.

Malgré la chute, tu es réapparue. Sous le voile du pêché infidèlement platonique, mon cœur se remit à battre… Non pas pour une icône comme la première fois mais pour ton naître. Au moment même, mon âme tu captas. Devin, je devins et que de souffrance d’une enfance insouciante me vint. Inconscient, je creusai notre tombe. L’âge de raison atteint, le dos tourné, face vers l’avenir, tu vis sous tes serments solennels, caché de ton seul véritable éternel.

Enfin, la disparition tu incarnas. En trois actes où s’enchaînent passé, présent et futur, vaporeux contraste, reste les souvenirs. À ce jour, je ne t’ai revu qu’en songe fusionnelle en redoutant ton retour. Douce folie, tu es amour car déraisonné tu me rend. Mais quand de nouveau tu m’assiégeras peut être que ma nef sera docile sous ses kilos de raisons. Lors de l’exécution, pour m’assurer de la fatale union, j’offrirai, pour le plaisir, une saine résistance. Ainsi, de part et d’autre, nous lutterons vers l’écueil de nos vies mais plaisirs garantis.

Par contre, saches que même si jamais tu ne me reviens, ma vie ne finira point dans un ravin creux de chagrin. La houle et la rose ont tournés et la vie m’a frappé et caressé de son parfum. Je reste serein car à l’orée, je m’abreuve de sa rosée. Reposé, je ne pourchasse plus l’Eden qui me fut offerte. Avec la vision claire d’un Thomas, même si on m’offrait l’absolution, je croquerais à nouveau car je préfère la perte absolue plutôt que l’automne d’EVA.

Question existence fiel

La sexualité Gaystionnée

Un gay qui découvre son désir grandissant pour des femmes et qui doit l'annoncer à ses proches... Dit on de lui qu'il entre dans le placard?

7.15.2005

VAGUEMENT INTIME

Un océan nous distançait mais mon courage entre mes mains je me lançai. Dans tes bras me blottir, je pris refuge même si ce ne fût qu’un court instant. Je sentis un abandon. Un doux serment ou serrement nous échangeâmes et ce fut assez pour me donner la force de reprendre, à contre courant, ma vie.

Je vais me faire crucifier… Profitez en c’est Paque!

Si je veux aller à la pêche, je place un ver à mon hameçon. Mais si je veux cesser de pêcher, je place ma foi entre les mains d’un dieu. Si je veux Être et ne pas suivre, je me dois de penser… Mais pour y mettre fin, le retour aux verres est nécessaire de plus que ceux-ci amène de plus charmants poissons…

SOLITUDE DE LA MASSE, INDIVIDUELLEMENT GROUPÉE

De ma solitude entourée, je puise dans le néant. Trop de servitude et pas assez d’indignation ne s’élèvent de vos pas. Tel un regard, aveuglé par un voile, je tente ma lancé dans le vrai, quand je sais que, je me ferme la porte du faux-semblant. Mais mon âme nage en eaux profondes et les abysses du rêve me caressent, tout de même, l’épiderme dorsal. Pendant ce temps, mes yeux cherchent à distinguer ceux qui aiment la surface par peur de manquer de souffle. Physique en public, l’armateur de mon moi passe sur la chaise électrique puisque sans suite aux échos criés, je m’encage. L’endoctrinement jadis servait de somnifère, mais trop d’efforts demandés, reste seulement la pilule dorée. Ait pitié de leur âme car il ne savent pas ce qu’ils font… mais le sais-je davantage? Laissez moi en douter et le retourner car si aucune véracité je veux me faire rembourser.

FAde ocCULTÉ

Tel un mage, qui passe de rivage en mirage, on me voit. Mais ma sceptre n`est point une faux et cela, malgré son tranchant sur certaines idées arrêtées. J’ai beau détenir le pouvoir de compléter un cube rubikk dans le noir, les mérites vont aux fabricants car seulement quelques manœuvres restent à accomplir. Divisé, je me retrouve donc à l’écoute de mes sens mais, de ma raison, je multiplie les additions de sens afin de me soustraire du fantasme quotidien. Mes oreilles voient et mes yeux écoutent. À l’affût de tout, j’apprends des autres et sans contrôler autrui, je me contrôle et c’est bien assez…. Quoique…

À L'ASSAULT

Sourire complice d’une main et rictus défait de l’autre tu as tout de même percé ma muraille. Morceaux par morceaux tu as récupéré mon être dévoilé. Même les plus petits gisant dans les crevasses de mon cœur. Je m’efforce à comprendre.De ma transparence limpidement opaque, tu ériges des murs et de ta conquête tu parsèmes des obstacles infinis. Songes-tu, à l’avance, au repliement que tu opéreras ou me laisse tu chanter face à la forteresse où tu t’es murée? Je m’efforce à comprendre.Mais j’ai compris… Son rempart sensible est tremblant, sa charpente est émotive et sa base, rationnellement affective. Finalement, reste seulement son plan, qui approuvé par toi-même, reste en plan. Malgré ce que j’ai compris, je m’efface à comprendre.

EN SI TÔT

La mâchoire tremblante je me revois à ce douloureux moment. Le temps suspendu au bout de mes lèvres, l’espace du moment ultime où je t’ai condamné. Sans mon consentement serais-tu encore là.
La réflexion vient avec le silence mais de nos choix, la certitude doit découler dut à l’absence et l’impossibilité de placer « rais » après un « si ». En fabulation, j’étire le rêve et en sueurs et en larmes je m’éveille, parfois sans même dormir, en me répétant : « Tu n’es plus. »
Au quotidien, ton image, ta voix et même ton odeur subsistent à l’effacement. Pour ce faire, la privatisation s’est opérée sans pouvoir gérer en maîtres des lieux. Filtrer les entrées à mon cœur rationné mais tout de même affamé fût le mot d’ordre. Dans un cercle intime je me suis emmuré. Mais parfois, le murmure du vent l’escalade et me caresse la joue me rappelant ton départ mais pas le mien.
Maintenant, par besoin de passer de sur à vivre, je requiers une fois de plus ta présence avant de te permettre le repos. Trop longtemps tabou, ton nom regagnera son sens au-delà de mes pensées et de mon essence. Sur une note macabre je joins un adagio à mon adage et je dis merci à ton départ qui force la vie en moi.

la cigarette du dernier souffle

Avant la première de notre long métrage Amour Amor



De première à dernière une mer d’incertitudes plane sur la naissance, Le sort se jouera par les mots et les écrits. Calme et confiant je marche vers le pilotis. Gracié, remercié ou condamné je reste responsable.

je recommencerai à écrire dans quelques jours... si à mort s'écrit amor...

7.13.2005

LES INSOMNIAQUES NE S'AMUSENT PAS TOUJOURS

Les paupières lourdes, chaque centimètres de l'épiderme qui démange, tensions à la nuque et pensés qui s'embrouille dans un sfumato poreux. Je fatigue, je vieillis. Les heures passent... Je m'excuse, ce sont les minutes. Les mêmes qui m'éloignent de mon 6 heures règlementaires et de la beauté vénitienne qui courbe mon lit. J'attend quoi pour me placer au parallèle mais non je suis capricorne, il y a ambiguïté. C’est terminé, j'y vais.

Dans la pénombre lunaire, mes lunettes ont resté accroché à mon nez. À l'horizontal, je défie les astres. Mes globes s'ouvrent mais ne se ferment plus. Le brouillard de mon être s'éclaircit... Une vague de b12 ou d'oméga 3 surexcite mes neurones et un flot de poésies picturales, à la Lascaux, déferlent à mon plafond près de l'araignée qui s'y prélasse. C’est trop, je me lève et retourne à mes activités.

Envi de créer et de procréer luttent en moi. Que faire de cette nuit silencieuse si ce n'est que me brasser le marsouin. Et bien dit donc, en parlant de marsouin, j'ai internet... allons s'inspirer et de toute façon qu'est ce que je connais de cet animal... Saviez vous qu'il est aussi appelle porc des mers? Est-il Kasher? Allez mammi... fere autre chose ou cétacé! Va te coucher, tu n'es le dauphin d'aucun royaume mis à part celui de Morphée.Zzz...zzz...

je prendrais bien du bacon...zzz...zzz...

COMPOSÉ POUR LE 15 FÉVRIER 2005

GODDAM
À la balançoire de vos vies, vous avez balancé. Sans rire d’enfants, le soleil se leva. Une multitude de murmures se font entendre et charcutent les soupirs satisfaits de vos ennemis. Bercés au son du vent froid de février, le silence s’est amplifié, laissant l’obscurité même au sens des mots. La vision voilée de la noirceur enneigée, seul le rouge des habits gorgeait votre cœur. Souillés des restes de votre courage, la raison vous échappa pour ainsi dire que l’amour resta. Dans vos mémoires, je me couche. Dans vos rêves, je m’éveille.
Vos colonnes devant nos temples devraient se dresser.

Ère comprimée

Sans guérilla, tu t’es dressé contre moi. Sans raison apparente tu as choisi mon camp en laissant un flot de bile envahir tes veines et l’écume l’embrassure de ta bouche. En absence du passé ton cœur m’a semblé noir et ton regard loin du complice de jadis.
Avec regrets et tristesses, j’esquive la morsure destinée à mon être qui te nourrît. Que d’évènements je ne su voir pour que mon eau te semble tiède et ma nourriture avariée. Issue du plus profond, je rêve parfois d’un trépas absolu. Mais, par survivance, le tient ou le mien, je m’en excuse, je choisis. La longue marche commence ici.
Dans l’orée des bois je me suis amené. En ta compagnie j’ai semblé avoir pardonné mais quand dans mes bras tu te seras endormi je te collerai le canon de ma pensée. Dans l’orée des bois je te rendrai libre du moins de ma présence car je serai parti.

SERVICE À L’AUTO ET N’EST EN SOIE ET MEURT CHEZ TOIT

- Bonjour et bienvenu chez Amour Express. Je m’appelle XXX comment puis-je vous servir?
- Oui…Ce serait pour moi le menu réconciliation et désir. Est-ce possible de changer la garniture romantique par un extra sensuel?
- Bien sur et ce sera tout?
-Non… Je prendrais le spécial 15 morceaux… 8 à la sauce désir intellectuelle, 2 charnelles et 5 anti-routine. Aussi j’aimerais prendre le format supérieur de l’élixir anti-possession.
- On met un peu de sauce piquante dans votre vie sexuelle?
- Non merci… Aujourd’hui je vais prendre ça « plain ». Votre dessert du mois, c’est encore la crème glacée aphrodisiaque?
- Non désolé monsieur… Mais je peux vous suggérer la crème hormonale…C’est assez semblable. Ça vient en deux parties.
- Je ne sais pas si c’est bien raisonnable… Je vais l’essayer.
- Parfais. Je vais vous donner en promotion la trousse pour enfant qui inclus le guide à colorier
« L’homme chasseur et la femme jouant le gibier », le puzzle « Le clit et G l’oublié », la cassette audio « Les MTS ça arrive aux autres» ainsi qu’une heure gratuite sur le site:
«Doyoulookgood.com»
- Wow… Merci.
- Ce n’est rien… Vous pouvez maintenant avancer votre véhicule jusqu’à la fente. Vous pouvez payer aujourd’hui ou plus tard votre commande selon votre forfait. Vous avez la carte illogique, la carte insouciance ou la carte model à suivre?
- Non… Je vais payer en liquide.
- Merci encore d’avoir choisit notre chaînon manquant et nous espérons vous revoir bientôt.
Passez une bon st valentin.
« Un cœur c’est fait pour aimer »
Pourquoi… Parce que! C’est comme ça, voilà tout. Je ne contrôle pas tout, je ne contrôle rien mais pourtant… J’aime… J’aime pas. J’aime, j’aime, j’aime, j’aime… Mais encore… mon pouls s’accélère. Je hume, je regarde, j’écoute mais je ne goûte pas, je ne touche pas. J’aime. T’AIMES PAS.

FONDATION

CE N'EST QU'EN ÉTANG MOI,
QUE JE PEUX ME MIRER...

Eric Narcisse Ramirez

OBSCUR EN MOTS

Nous marchions dans la nuit noire pendant que toi, à mes côtés, brûlais de mil feux. L’éternité d’un court instant je me trouvais dans mes songes aux creux de tes bras. Ta voix caressait mes rêveries et tes yeux soumettaient mes certitudes qui enfin, ne criaient plus famine. L’intelligence propre et la curiosité résonnaient dans le bouillon de tes dires. En être vrai tu te dressais. Nos discussions mélangées se faisaient l’amour de façon à faire rougir de rage le plus platonique des cardinaux et pourtant ce n’était que de chastes mots. Sans forcer, sans violer, mais surtout sans rien accélérer nous établissions le premier contact et pourtant aucun pigment ne se touchait. Malgré tout, les zones érogènes de tout mon être s’éveillaient par cet instant nous caressant. Finalement, un simple au revoir a scellé ce moment mais c’était à mon sens, je l’espérais, un à bientôt.
Ce moment côtoya ma mémoire si longtemps que ma voix et mutisme ne faisaient qu’un. Je te revis, mais seul mes yeux se permettaient l’intrusion à ton cœur. Mes oreilles, à l’affût et mon cœur tremblant de peur ont craint un instant, la précipitation d’un simple duplicata avec mention : Ci joint. Bien sur pour un bonheur égoïste ou diaphane cette pale copie aurait repu mais pour qui et pourquoi? Et si l’unique ballade se nommait témoin de la partition de nos pulsations; j’aimerais mourir. Pas de corps ni d’esprit mais d’intensité. Malaise chassé, le moment vint. Nous fument capable de regards et de paroles. Non pas de ce que je ressentis car obscur en mots ce fut mais plutôt de la vie. Nous avons recréé le monde en fusion de doutes et d’espoirs et à ce moment sonnant me vint la conclusion: Le moment présent existe et tu en es l’incarnation pour le reste que l’épouvantails de ma raison soit décrochez et brûlez au loin de toi.

EN HAVRE-ILS

Du débarcadère aux flux continus et pendu au bout des lèvres de leur (insup) portable ils baignent en pleine tragédie grecque. Les yeux bandés ils ne supportent pas de voir la mollesse sur eux mais s’arrachent les globes quand terrestre leur apparaît. Du bout des doigts, ils passent le mouchoir sur la goutte qui pend et détourne la tête au nom de l’impuissance ou de l’inconscience. Pire, quand le refuge cache sous sa crasse l’ignorance même et que pour se montrer en habit de beaux lendemain utilise l’insouciance et le nombril comme cache. Je me dresserai devant quiconque car il est faux de croire que, sans même me dire je t’aime, on peut s’étendre en mission. Air de rebelle… Peut être mais l’insoumission est ma voix et ma voie. Que le discours du statu quo s’échine devant les puissants est pour moi de la complicité et de la frilosité.

Au nom des libertés individuelles ils se cachent sous le sable ou sous la neige en oubliant que ce n’est pas le climat de la discutions. Plusieurs se disent même, qu’ils vivent sous une glace de protection mais le reflet de la réalité déforme les échos du monde en paralysant nos ondes. En notre épicentre, la sujétion génétique ce givre et cela, même si la réalité du Québec se modifie au rythme des tam tam mondialisant le travail aux moins nanti de la piasse. Plus vite que le réchauffement de la planète et bien avant cette date, il y aura des troubles en cette terre que j'aime et qui me berce.

Quotidien… sans penser au lendemain... À la défense d’une seule vie à vivre, ils s’autodétruisent. À tout ces frileux qui, assis sous leur toit du confort et de l'indifférence, je peux dire: « ne poser pas votre regard de pitié sur des troubles qui vous dépasse. Regardez pour commencer autour de vous... Vous verrez... » Je ne veux pas de Candide dans mon pays. « Que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes » car ailleurs c'est pire... Voilà les paroles de l'inconscience. Ne faut-il pas, justement, mieux prévenir que guérir alors Levez vous, humer le froid mais SVP ne rester pas frileux et cessez de chanter passivement et aveuglement la beauté de nos rivages avant que ce ne soit que mirage. Vigilance est le mot d’ordre quand on tente de nous plonger dans une ère glaciale.

Malgré tout, je vous invite à jouer dans la neige car après tout: « comme la neige à neigé ».

Anti-sceptiques

Mes amis, mes camarades, mes frères et mes sœurs, c’est sur la grève de mon âme que vos encres se sont lourdement échoués. Je les vois abîmées, rongées par les tourments de la normalité et l’océan de vos vies. Le vent de vos obligations les a rouillées et le sel de votre amertume s’y est collé. Les algues du confort de l’indifférence s’y ont incrustés laissant un triste souvenir aux archéologues et historiens de demain.
Je ne me souviens plus tellement du jour des départs mais je sais très bien que c’était inévitable; Ni vent, ni marée ne pouvais vous empêcher de faire votre bout de chemin. En tant qu’ami, malgré la tristesse de rester seul, baignant dans mes rêves je vous ai salué de la main, sans pleurer, sans crier, espérant votre retour. J’ai donc allumé le phare de ma vigilance et chanté aux albatros mes amours et amitiés naviguant. Mais j’aurais dû me douter qu’un jour certains trouveraient mes chants dépassés et ma lumière exaspérante et que je perdrais valeurs aux yeux des marins qui ne jurent que par les consommés de bouillon. J’aurais dû me douter que l’appel du extra large était plus fort. Là, j’ai crié! Mais sans réponse sinon un soupire.
L’horizon vous appelait et pour voir de quel futur destin vous seriez couvert vous pressiez le pas vers les mat(h)s. Serait-ce la science des chiffres qui chante telle une sirène car ce n’est pas l’échelle nationale que vous avez empruntée de peur qu’elle ne s’écrase. La brise m’a informé que le cordage, où plusieurs se sont entortillés dans une course effrénée, se fait nommer : Échelle sociale. Mais une échelle sans fin est pour moi qu’un mirage des Seychelles.
Moi, pied à terre, je pense aussi parfois à m’embarquer. Mais c’est avec tristesse que je vois tant de future carcasse échouée sur des rêves inavoués et les futurs regrets être pensé par les voiles de l’aveuglement. Je ne juge point mes amis les marins mais je les écoute et aux travers de leur rire j’entends l’enfant qui coule aux grés des marées et des courants. Mon seul regret… de ne pas avoir bâtis des quais suivant le large pour vous accompagner et vous donner la chance d’y prendre pied. Car, j’ai bien peur qu’entre les stars du ciel vous servant de modèle et celle de la mer, je crains que sans boussole, je reste amère.

Interférence à la différence

"Je crois en l'humanité... pas au model actuel de l'être humain"

Encore plus à tes côtés. Toi qui ne peux te taire quand une situation te dépasse. Toi qui ne peux garder ton attention au moment même que ton cerveau te réclame. Toi qui regardes ce que ceux que tu admires regardent, sens ce qu'ils sentent, touches ce qu'ils touchent et surtout écoutes, enregistre et répètes ce qu'ils disent. Toi pour qui avoir une opinion n'est valable qu'à ceux qui te méprisent en silence.

Ne vois tu pas que tu te dessèches dans la paresse et la complaisance. Ne vois tu pas que tu nais avec tant de capacités à développer et qu'à mesure tu grandis tu les refoules telles une lessive en mal d'amour. Qu'attends tu... Un messie qui te dira merci? Tu attends pour rien... dans tes gestes apeurés et incertains la faux et le faux ont fait un ravage et ont laissé un désert de vérité. Tu dois reboiser... montre de quel bois tu vas te chaufferais une fois ta forêt repoussée.

Une excuse n'est pas valable pour ceux qui pense penser

Parfois, tel un humain errant, je regarde autour en quête de réponses. Réponses à mes peurs certes mais surtout réponses au temps qui passe. Ces vents pervers et incontournables qui ne cesse de me chuchoter à l’oreille de doux baisers invitants. À moins, que ce ne soit la mort ou encore pire le libre choix. Car malgré les publications officielles, l’option ne se trouve pas dans un manuscrit, une charte ou du papier cul. On le trouve entre chaque (hu)mains. Choix du mode de vie, choix des amis et choix des choix… Pour le premier, difficile de vivre aux bans de la société mais quand je peux m’y reposer pour seulement mieux m’y dresser… Ça va. Secondo, sélectif, on se ramasse un jour ou l’autre à la sellette au select. Puis finalement, pour choisir ses choix, faut y avoir pensé et peu de « penserons » s’y arrête de peur d’une faute. Pourcentage, sondage, vérification, analyse, firme… ce ne sont là que les supposés "paramètres" de la pensée des faibles. Tant de gens s’efforcent à suivre le chemin sacro-saint déjà tracé par le père de nos pères qui malheureusement n’est plus présent pour nous dire qu’il ne ferait pas ainsi. Alors cette route tortueuse, présente la face de son escale pour ceux rentrant dans les rangs de l’obéissance absolutrice mais tant réductrice.

Larme coulant le long de mon deuil

Ton sinistre départ fût tel une guillotine.
Sur le bûcher sanglant, se versera mon sang.
Mon désir de vivre! Ce malheur latent,
Pour mon âme affligée s'écroulant en ruine...

À tes côtés, j'ai pu croire au "je serai"...
Une volatile rumeur sur ma vie passée,
telle l'odeur d'une fleur, plane cruellement.
Un ange blafard me tend la main tendrement,
mais de l'autre une faux maculée de sang.

En mon cachot, je voudrais ma vie engourdie.
Prostré! Je me vois ta présence démentie.
Le vide que tu as laissé m'endolorit,
malgré notre vouloir, tu restes incompris

Je respire de l'air au gramme

Je suis moi...
je suis toi...
je suis nous...

nous sommes qui...
nous sommes quoi...
Mais, nous sommes encore!