3.29.2007

reflux mais digestion

J’ai crié à chaud non pas let me go mais non à « l'érigie » d’une patrie en base de lego. Ma patrie je la veux solide de ses terres, de ses choix et de ses voix. Voix courageuse de se présenter porteur de changement contre ceux qui nous ont fait porter notre eau si belle. Coulant dans nos veines, la passion d’un chant qui nous enracine pour s’abreuver de nos sens. Je la sens. Je la sens cette terre qui m’appelle. Cette terre que je veux laisser à ma fille en devenir, à mes autres enfants que je vois dans tous les câlins, sourires et les peines. Cet appel veut que je me tienne debout. Debout et mains tendues pour porter mes rêves devant moi.

Pour compléter mes pensées des derniers jours, je ferme le sujet avec un texte paru dans le devoir. Mon seul regret, peu pointe du doigt l’influence médiatique des dernières années. Cette influence non journalistique mais partisane qui s’efforce, trop souvent et à l’unissons, de montrer un chemin de damas comme étant un nouveau miracle qui reste juste à vendre.

Bonne lecture…

Requiem pour un peuple ingrat

Pierre Fortin, Avocat, Québec Édition
du mercredi 28 mars 2007

Mots clés : Mario Dumont, Élection, Parti politique, Québec (province)

Ce qu'il y a de bien dans les «opinions de lecteurs», c'est qu'on y trouve parfois de fortes critiques, que n'oseraient formuler les analystes et chroniqueurs. Car en matière de vente de papier, comme en tout commerce, «le client a toujours raison», et il ne convient pas d'insulter le lecteur en remettant en cause son jugement, sa conscience ou son intelligence.

Nous aurons donc au Québec une «opposition officielle» formée par un parti dont le discours a entièrement été axé sur la démagogie, les formules racoleuses et le sarcasme contre toutes les réalisations humanistes et civilisatrices des 100 dernières années. Un parti sans projet de société, sans autre vision qu'une vague soumission aux revendications insatiables du «vrai monde». Que cette vision réductrice de la société québécoise n'ait pas été vertement critiquée au cours de la dernière campagne électorale, malgré la menace qu'elle représentait pour nos valeurs de solidarité, de justice sociale et de partage, tient de l'aveuglement volontaire et réduit le suivi médiatique d'une campagne électorale à une analyse de partie de hockey.
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Aucune continuité.
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Au cours de sa carrière, M. Mario Dumont n'a jamais fait preuve d'aucune continuité dans sa pensée et dans ses projets, qu'il a instrumentalisés dans le seul but de prendre le pouvoir en séduisant les esprits. Qu'on pense à l'abolition des «clauses orphelins» dans les conventions collectives (en 1998), aux subventions directes aux études et au taux d'imposition unique (en 2003) ou aux allocations aux familles et la multiplication des cliniques sans rendez-vous, entre autres, dans la présente campagne, le programme de l'Action démocratique du Québec se révèle comme un simple jeu de prise de pouvoir par essais et erreurs.
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Certes, la petitesse d'esprit et l'obsession libérale de la réduction de la dette et des impôts ont pavé la voie à l'engouement populaire pour le saupoudrage de bonbons magiques de l'ADQ. L'échec de l'entreprise de «réingénierie de l'État» de M. Jean Charest, malgré sa force d'expression initiale, aurait dû amener une prise de conscience de la complexité et du degré de raffinement du «modèle québécois» -- qui n'a de fait rien de particulier au regard des autres États occidentaux modernes.
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Et pourtant, combien, parmi cette «classe moyenne» courtisée bassement dorment sous un toit libre d'hypothèque? Le niveau de vie et la satisfaction des besoins humains fondamentaux ont un prix, individuellement et collectivement.
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Un grand ménage trompeur
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L'acheteur de n'importe quel bidule technologique le jettera à la casse pour profiter de sa garantie plutôt de chercher le problème... mais on ne peut faire la même chose avec une société moderne au XXIe siècle! Au contraire, seules des corrections délicates et prudentes, reposant sur des projections réalistes, peuvent entraîner des changement structuraux dont les effets bénéficieront à la collectivité des citoyens.
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Ces idées de «grand ménage» et de «changements en profondeur» ne sont là que pour séduire une classe moyenne ingrate et ignorante des causes de son existence même. À l'élite de la classe politique, l'ADQ a substitué des légions de consommateurs ayant élevé le «chiâlage» et l'individualisme au rang de religion.
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Le point culminant, le comble de l'ignorance de notre histoire collective, a été atteint lorsque M. Dumont a déclaré que le Parti québécois voulait effectuer un retour à «la gau-gauche des années 70» avec l'endettement qui s'ensuivrait... Or, cette «dictature de la classe moyenne» ne tire-t-elle pas son existence même de la pensée dite «de gauche»? Vacances payées, normes du travail, santé et sécurité du travail, protection du consommateur, de l'environnement, de la jeunesse, soins de santé et éducation gratuits, salaire minimum, tout ce qui représente le «progrès» et constitue le «vernis» de notre société, tout cela n'aurait pu exister sans les luttes ouvrières, humanistes, féministes, environnementalistes, qui ont donné à chacun et chacune un niveau lui permettant de développer son potentiel et ses aptitudes. Toutes choses auxquelles s'était résolument opposé le Conseil du patronat du Québec, dont l'ancien président est devenu l'éminence grise de l'ADQ!
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Peut-être dira-t-on de nous un jour qu'une fois parvenus à un degré de civilisation permettant «le plus grand bonheur pour le plus grand nombre», selon la formule de Benjamin Franklin, l'insatisfaction, le nombrilisme, l'individualisme et l'ignorance de l'histoire nous firent détruire ce que nous avions mis des décennies à édifier?
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Hier soir, avant de m'endormir, je répétais en moi-même qu'il existe un pays très beau, un pays merveilleux, où le jeu des saisons exclut l'ennui; un pays sans tornades, ni tremblements de terre, volcans ou tsunamis, sans bêtes fauves, ni bestioles vénéneuses; un pays où personne ne meurt de faim au coin des rues, où l'eau est gratuite, où personne ne vole pour manger, où tous sont égaux devant la justice, la maladie et la mort; mais un pays dominé par des ingrats sans projet, ni mémoire, et qui porte fièrement la devise: «Je me souviens.»

3.27.2007

Les fruits de la désillusion et du cynisme poussent dans un engrais privé.

Ce soir, mon coeur pleure de tout son sens. Perlant les coins de mes yeux, le voyage se lit en une mare. Mare où l'avenir luttera contre son assèchement. Mare où les fonds marins sont étrangers.

Ce soir mon coeur saigne toute sa vie. Étreinte d'espoir qui se termine dans l'illusion. Illusion d’une monde à donner vie. Sans que l’avenir soit ailleurs, la vérité elle, a effectivement désertée nos milieux.

Ce soir mon corps tremble les pulsations de la marche à venir. Loin d'être funèbre, elle sera douce et violente. Ce soir mon peuple ne sait pas encore toute les larmes que son corps refoulera. Ce soir je creuse un abri pour ce peuple que j’aime et que je devrai abriter, à l’ombre de ma déception.

3.14.2007

Constat à l’amiable commandité par….

Au lendemain d’un débat à trois, on ne peut que s’amuser de voir l’unité au sein de la filiale du parti libéral qui ne pouvant cacher la piètre performance de leur élu, doivent avancer le plan B; Diviser le vote. Le grand vainqueur de la soirée, que tous s’amusent à dénigrer depuis un an, c’est montré en control de ses dossiers et a enfin eu la parole qu’on a tenté de lui enlever tout au long de la campagne.

Mais surtout, en ce lendemain, amoindrir cette victoire c’est surtout de ne pas l’ignorer mais la diluer. Pour faire élire leur grand frisé et sauveur du Canada, la solution demeure de polir les propos vide du troisième. Propos qui soit dit en passant se rapproche de leur nombreuse filiale de privatisation mais qui demeure tout de même une arme à double tranchant. D’une part elle sert le camp des droitiers par la passe subtilement amorcé par le filet fragile du champ gauche mais se montrer aussi un danger pour les canadiens car leur nouveau poulain est ambidextre; où va-t-il scorer quand il aura le vent dans le dos?
De leur plume clavier, un mythe se crée. Mais attention car l’objectif n’est pas de le féliciter entièrement. Par soucis de professionnalisme? Jamais.

Nuance de mot chez power corporation est un art. En faisant des beau yeux à l’unissons à ce troisième protagonistes, on dirige le regard de certain qui n’aurait pas suivit le débat et la campagne. Au nom du professionnalisme il use de ce pouvoir et font la passe ainsi à leur chef; le frisé qui en silence va digérer les ulcères de son piètre mandat et performance de la veille. Il peut se reposer, la division va s’opérer.

Car effectivement cette campagne aura été celle de la division au reflet du règne des libéraux sortant. En tirant la couverture de part et d’autres et en éloignant le dialogue le mécontentement fut roi et la division sa carte maîtresse. Combien de sujet de société fut traîné dans la boue? Combien de faux dialogues amorcé?

Mais cette division a porté fruit; Les mécontents ont trouvé refuge dans ce qu’ils ont vu comme une voix du changement. D’une part dans un vieux parti qui se porte à la défense aveugle et à tâtons de tout ce qui bouge, au risque même de se contredire dans un but électoraliste et de l’autre d’une nouvelle formation. Cette dernière, sous le voile de la démocratie tente de faire attendre sa voix et favorise la division de son plus proche collaborateur. N’aurais t-elle pas du attendre et militer pour la proportionnelle et la reconnaissance des annulation de vote plutôt que d’offrir une division par idéalisme? Un idéalisme qui sert aujourd’hui a diviser plutôt que rassembler et collaborer au même titre que le plan B de faire passer les intérêts la victoire du frisé.

C’est quand même drôle la démocratie…

3.13.2007

divinité des lieux

Mes nuits fond en ses jours pour se diluer, voltiger en nuage vaporeux. Je ne ferme plus l'oeil par peur de trop dormir ou de rêver de doux mensonges qui pourtant, chantent déjà à mes oreilles l'écho de leurs doubles tranchants. À vanter l'abysse marin j'en ai oublié mes origines de loup de mer.

Plus d'une fois autour d'une tasse de thé, le vieil homme m'a confié le chant des sirènes. Ces mêmes, à la mélodie étouffante, telle des jambes arqués sur nos hanches le jour avant l'amarrage. De leur bouche sans fond, elles ont absorbé plus de nefs que les encres séchés.

Sous le ciel étoilé, je pense au rayon de soleil qui m’apprendra à naviguer pour une nouvelle suite du monde. Vent, marées et folie à perdre le nord ne feront de moi qu’une rose des vents, guidé par les étoiles de mer. Les chants et échos doivent pouvoir se lover dans mon cœur en guise de savoir. Je fermerai les yeux quand je le saurai combler.

une bulle de chair

Le cœur sur la main, à l’affût d’une défaillance ou d’un vertige de ma part. Depuis sa connaissance, jamais une chute ne m’a été fatale grâce à lui. Dans mes profondeurs, où à l’occasion il y plonge les mains pour me porter oxygène et lueur de rêves, je me berce au rythme de son cœur d’enfant. Yeux fermés et trop polarisé sur le maintient de mon être, le temps s’est suspendu au point de confondre sa visite et son enlisement. Le parachutage de sa légèreté, entraîné à mes côtés et embourbé dans une noirceur n’est pas sienne. Par ma faute, je lui ai montré le confort et l’enivrante brûlure du doute. Criant liberté, nos cœurs soudés, ont oublié le sens exacts d’attachement. Loin de son oxygène, manquant de souffle, la léthargie l’enveloppa. Pris en main, je le déposai sur la grève mais toujours en état de chrysalide dont je ne verrai la naissance. Par ma faute, l’innocence se perd. Par ma faute, ses jeux deviennent mensonges. Par ma fautes, la craintes de tout perdre devient réel. Dans une bulle, l’oxygène est rationné et le temps compté. Rien ne se perd, sauf nous… À moins qu’effectivement, tout se transforme.

3.09.2007

8 mars

J'aime les femmes... qu'ajouter de plus après le texte de François Avard paru dans le journal ICI... sinon que moi je vous embrasse toutes et que si vous avez senti un frison au moins une fois dans votre vie ça ne pouvait qu'être ma pensée, qui de ses lèvres, parcourrait votre épiderme.