5.31.2006

Parfois, la fatigue

Parfois, la fatigue arrive à tuer une partie de soi qu’on ne voit plus l’existence. Mais ça revient… Il y a longtemps que mes yeux n’avaient croisé les siens et ce fut un bonheur comme toujours. En plein cœur du carré st louis, lors d’une marche au dos rond, elle s’est pendue à mon bras pour se souder au creux des roseaux. Ma marche ralentie a dû prendre appui sur un monument au regard triste. Seuls les flocons chuchotaient au sol. La fatigue enveloppant mon corps devint brume. Comme elle avait pu le faire, tant de fois dans le passé, mon amie, ma complice, me libérait du fardeau du doute. Ma certitude redevenue mienne, nous ne faisions maintenant plus qu’un. Terminé les tourments de servitude du sauveur, je redevins, non pas l’ouvrier mais le créateur qui enfante les restes humains. De par delà Cowboldville, aux limites de la raison, mon vaste cœur voyage et embrase les océans. Parfois, la fatigue de vivre pousse le regard au sol Mais moi, je lève les yeux.

5.24.2006

La mondialisation culturelle... jamais voyons!

Proverbe Chinois : Telle une brindille, il faut savoir plier pour ne pas être brisée.


Il faut bien comprendre souplesse par ce proverbe. J’ajouterais que l’on doit plier les genoux quand on soulève les lourdeurs de ce monde mais jamais oublier notre colonne.

Avoir une colonne sert aussi à se tenir droit, fidèle à soi et fière. Donc que les torrents de l’espèce me brise si je dois me tromper de cours d’eau car jamais je ne pourrai suivre le gré des vagues. Si le vent souffle sur ma joue je l’accueillerai comme une caresse mais si jamais on tente de m’imposer un artifice je sentirai sa fétidité. Partir, être brisé je serai. Mais en fin de course je serai avec mes semblables qui n’auront pas voulu plier l’échine. En un amas de colonnades nous dresserons de nouveaux temples.

D’invertébré à invertébré, les parvenus ont négocié leurs bâbords et leurs tribords en échangeant bobards et dollars.

Exemple douloureux : Le samedi 20 mai 2006
Des lampions contre Hollywood
Gilles Carignan

Le Soleil

Lampion à la main, l'acteur coréen Min-Silk Choi, celui qui passait un mauvais quart d'heure dans Old Boy (primé à Cannes en 2004), explique au Soleil les raisons de son indignation. Résumons : devant les pressions d'Hollywood, son gouvernement a accepté en mars de réduire de moitié le quota de films locaux que les salles coréennes doivent projeter. Pourtant, ces quotas ont contribué à l'essor fulgurant du cinéma coréen, qui prend maintenant 40 % des parts du marché local. Au détriment de qui ? Du cinéma hollywoodien. D'où les pressions américaines.

Tic…. Tac….

Globe trotteur, la grande aiguille tourbillonne, laissant à 20 :46 le typhon de mon cœur pacifique. Poussant sans cesse le présent aux oubliettes, il se lie avec le passé et c’est dans une boite à souliers que les souvenirs se sont amassés. Plus ou Plus d’espoir pour le futur qui, en furie, se réclame seul descendant de demain. La nuit porte conseil et seul un baiser m’éveillera de cette pomme enchantée.

5.17.2006

L’étrangère qui transforma mes nuits

Insomnie qui se termina par la morsure de l’aube. Cette marche sans fin au pourtour du malecon, croisant malfamé et prostitué ne pouvait que se solder par l’appel du salin. Le littoral de ses reins a mit à jour l’ombre de mon surmoi. L’avenir, nourri à son sein, se repaît sans fin. Si ce n’est que par sa poésie que l’âme affamée a grandie, ses paroles silencieuses ont valu ses regards. D’un baiser elle a ravivé mes mots. Sans douleur le souffle s’est échappé en longue plainte tranquille. Je hurlerai les nuits sans lune pour forcer l’aurore d’en finir de moi.