2.28.2007

Arpentant ruelle, parc et lieu de culte à la recherche de sa virginale image. Pourtant, dressé contre désir, retenant mon souffle pour apaiser les braises de son bas ventre, déchirante vérité nue. Hivers obscurs ont engendré moiteurs des étés, nous collant aux pilotis du creux de ses hanches. Encré à son cœur et à son corps en transe, le spasme de vivre se fait latent. Tout sourire, je veille au grain car pour des demains qui chantent, le vide doit cesser l’écho d’un passé imparfait.

recette sondage

Parler recette c’est un peu d’ingérer la suite du monde. D’analyse numérique a devin, un simple pas sépare la vague par lequel le mécontentement déferle. Recette de la semaine, recette du bonheur, recette du bon scénario et recette pour le « vrai monde ». Pour que ça prenne ensemble, suffit de laissez macérer et de figer dans le temps une suspension. L’indigeste me rappel l’énigme du sphinx mais ou le seul ingrédient demande de rester a genoux. Attendons notre délivrance… pitié de nous car nous ne voulons plus savoir, nous voulons croire. Que se passe t-il des neiges neigées quand il reste seulement le feu de foyer au centre d’une pièce vide.

2.15.2007

15 février

Le vent claquait de plein fouet sur les cordes flottant dans le vide. La cour était déserte en ce matin froid. Pourtant une voix criait son désespoir; celle d’un peuple sans voie. Dans quelques instants, le chant du fanfaron viendrait donner le ton à la marche macabre. Une trahison vers une mère adoptive, marchant sur la patri, sans jamais avoir donné le sein se représentait comme l’un d’eux. Reste aujourd’hui comme souvenirs de la potence, un mur de briques, des écrits et de la discordance. Muet, nos biens pensants préfèrent tourner la page du livre qui n’a pourtant pas été terminé mais sans cesse « corrigés ». Je me souviens… mais pour combien de temps encore et surtout de quelle version.

2.14.2007

le second éveil

À la page 4 du conte, une jeune fille entra dans le monde des bêtes par gourmandise et paresse. Cette dernière lui coûta d’ailleurs une grande frousse quand la famille revenue. Par la suite, les ours ont eux tort de sortir le nez hors de leur hivernement car je m’y suis faufilé et maintenant, l’antre, j’y nage entre deux os. Bourru de l’hiver que je suis et ce, malgré son quasi absence, je somnole en pilote automatique. Attentif mais sans force d’agir je remarque le retour de la jeune fille qui n’ayant pas apprise de ses erreurs, se partage mon bol de gruau sans peur. L’entendant laper et chantonner de plaisir de s’étendre sous mon toit m’emplissait de fierté. Mais voilà qu’à mon réveil, ma voûte n’était plus. Combien de temps m’étais-je laissé bercé par les chansonnettes, me rassurant qu’aucun péril n’était en la demeure? Je ne reconnaissais plus mon havre de bonté. Au retour du printemps de mon cœur asséché, ce fut la famille ours revenu de la contrée, que j’ai accueillit honteusement. Assis à leur table que je pensais mienne, étouffé par le confort et de l’indifférence qui m’avait si longtemps bercé de mes traditions, je vis dans le museau triste de la famille une compréhension des hivers passés. Sous leur pluie de conseils, j’entrepris un ultime voyage qui me donnait rendez vous aux cœur des hommes, loin des sentiers battus.