8.31.2005

IMPLOSION

Déchiré, éventré, un mal enfin sorti. Refoulement condensé en pluie de reproches. C’est dans mon sang, traînant mes entrailles, que je reviens à la maison.


Il y a de ses jours où la blessure peut prendre la profondeur nécessaire pour enlever l’envie de s’élever. Une bulle sanguinolente, à l’embrassure de ma bouche, éclate pour laisser libre passage au respire du lendemain.


Lorsque le soleil se lèvera, je rêverai d’archers. Si certains décrochent la lune, j’entraînerai à leur suite, l’astre de feu afin de rougir mer et terre. L’hémorragie volcanique se reflétera dans l’océan de mon âme meurtrie.

8.30.2005

Mmmmmm

Un coquillage rosé de forme virginale m’a susurré à l’oreille tant de désirs inassouvis, tant de désirs inavoués. Une vague d’humidité m’a prise et brumée ma longue vue. Dans tout mes états et à bout de souffle, je me laissa prendre, mains liées au cordage sous le regard insistant de ses deux yeux adorablement pointés et le sourire de ses aréoles. Que de caresses quand l’accolade de son regard mon embarrassé sur les deux joues simultanément que j’y enfouis ma tête davantage en son creux. Dans mon refuge, s’est par deux spasmes de plaisir irrigant ses cuisses que je compris sous l’halètement du mot je t’aime.

8.22.2005

recherche terrestre de l'air salin

Je vais voir le visage de l'océan.
Je vais respirer ses doux conseils.



À l'est de nos terre, je chanterai notre existence.
L'anse se fera douce mais lourde de patience.



Mon doigt au thorax, là où je pointe,
un trou s'est forgé par sa force.



Ici, où le pêcheur mérite respect malgré ses secrets,
retourne avec joie, à l'aube, écouter ses chants de regrets.

8.19.2005

MANQUE DE TRIBUNE

INTRODUCTION: Pour connaître le plaignant en personne je peux affirmer que cet homme est un militant passionné et loin d'être un extrémiste. Le syndrome apprécié par les fédéralistes est celui du souverainiste modéré ce que M. Gilles Rhéaume n'est pas et c'est tant mieux. Il vit une cause avec passion et sans relâche. Le traîner dans la boue pour des fausses raisons, le faisant passer pour un fou furieux, raciste et sans pensée rationnelle est qu’une insulte au genre Humain. La notion de pur et dure est une autre manœuvre dénigrante des fédéralistes. Pensons aux stratégies frauduleuse employée par le camps du non lors du référendum sans qu’aucun médias ne mentionne pur de dur les fédéralistes. Le peuple, de tous les horizons, doit beaucoup à M. Gilles Rhéaume qui est un grand homme.


Voici sa plainte contre la presse



La Ligue québécoise contre la propagande et la corruption canadiennes


Le porte-parole



Le 19 août 2005-08-19



Conseil de presse du QuébecA/S du secrétaire du ConseilMonsieur,



Au nom de la Ligue et en mon nom personnel, je porte plainte contre La Presse et le journaliste Vincent Marissal, suite la parution dans l’édition de ce jour, en page A 5, dans le sillon des révélations entourant le passé de la Gouverneure générale désignée et de son conjoint, d’une chronique intitulée «Souveraineté hors de ce corps».



Dans ce texte, on peut lire : «…ils ont présenté un groupe d’extrémistes à la Gilles Rhéaume…». D’une part je ne suis pas un extrémiste et d’autre part le Conseil de presse, dans le dossier Bill Johnson vs Le Devoir et Pierre O’Neill, a déjà statué sur l’utilisation de ce concept. Ce qui fut vrai pour monsieur Johnson, devrait aussi l’être pour moi.



Monsieur Marissal écrit aussi : «C’est vrai que Gilles Rhéaume prend beaucoup de place lorsqu’il beugle dans un débat télévisé». Je ne suis pas un animal, seuls le taureau, le bœuf et la vache peuvent beugler. Le respect de l’intégrité de la personne est une des colonnes de la pratique journalistique m’ont appris mes professeurs à l’École supérieure du journalisme à Paris. Les scoops concernant Mme Jean et son conjoint n’auraient-ils pas été salués comme exemplaires s’ils avaient et faits par un grand quotidien…



Il y a des aussi des erreurs de faits, comme la traduction en français du concept anglais de «prominent souveraignist in Québec», par «porte-parole crédible». «Prominent» se traduit en français par «bien connu», ce qui n’est pas du tout la même chose.


Nous comprenons que le groupe qui publie La Presse est fédéraliste et qu’il a bénéficié de plusieurs millions dans le programme des commandites et ce pendant des années mais ce n’est pas une raison ni pour me comparer à un animal ni pour me qualifier d’extrémiste.



J’ai bien l’intention d’utiliser mon droit de réplique dans ce journal qui me met en cause ainsi que lors de la procédure enclenchée par cette plainte auprès de vous.



Bien vôtre,



Gilles Rhéaume


Recevez nos meilleures salutations

LE MANQUE DE CLARTÉ

Il y a déformation. Les biens pensants de nos médias détournent l’attention de la réalité. Quand je vois des phrases comme celle qui suit, ça me déroute. : « Les souverainistes purs et durs (pourquoi ne pas écrire extrémistes tant qu’à y être) attaquent Michaëlle Jean ». Je crois simplement que si on prenait un peu de temps pour regarder de près toute cette polémique on verrait que ce sont de nombreux citoyens qui dénoncent deux principaux éléments.


Pour commencer, le poste même de gouvernement général est contestable par sa connotation colonialiste et aussi pour des raisons économiques. Mais la principale raison de la grogne entourant la nomination de Michaëlle Jean est qu’encore une fois c’est un geste posé contre le concept de nationalité québécoise. Les médias au service de sa couronne ont bien travaillé pour retourner l’attention vers les mécontents et le sensationnalisme au lieu de souligner la stratégie véritable des fédéralistes purs et durs.


1- Après avoir enterré le territoire québécois de drapeaux canadiens pour soi disant «éveiller la fibre nationale canadienne». Pour ce faire, quoi de mieux qu’utiliser l’argent qui aurait pu donner un coup de mains dans le dossier du déséquilibre fiscal.


2- Après avoir volontairement et tranquillement trafiqué l’Histoire pour évaporer le fait français en Amérique du Nord.


3- Après avoir utilisé des moyens manquant d’éthique, y compris la fraude, afin de forcer le Québec à rester dans le Canada lors du dernier référendum.


4- Après l’effort constant à entacher le mouvement souverainiste en le faisant passer pour raciste et exclusif (limité par le fédéral). Pourtant, je suis un fils d’un néo québécois et ma famille fut toujours bien reçue en cette terre qu’est le Québec.


Après tout ces éléments, Voilà que ce gouvernement canadien pose ouvertement un geste face à un prochain référendum québecois.


Ce geste se traduit par la nomination d’une femme appréciée par la population qui a pourtant démontré plus d’une fois sa sympathie pour la cause indépendantiste et des valeurs loin de ce que le Canada a démontré en 1995. Ce poste la place donc en tête de file de la colonie qu’est le Canada et va certainement rallier des d’indécis à cette dernière. C’est un geste politique posé contre le Québec et sa volonté de s’affirmer collectivement.


Voilà ce que dénoncent les citoyens du Québec. Non pas sa couleur, son origine ou son cheminement. Il est vrai qu’à la lumière de sa carrière, sa décision en a surpris plusieurs et même choqué, mais ça reste son choix. On dénonce donc la stratégie cachée du parti politique et la façon dont on pointe du doigt les saines interrogations des militants souverainistes, les faisant passer pour des enragés tandis qu’ailleurs au Canada il semble normal d’avoir ce type de remise en question face au choix du Premier ministre Martin.


Finalement, « l’honorable » homme va encore passer pour un saint. Ce ne sera pas la première fois que les stratèges médiatiques tendent la main à ce gouvernement. Pensons à la commission Gomery où on a davantage axé l’attention sur les chiffres, incompréhensifs aux yeux de la majorité des gens, plutôt que les raisons à peine murmurées et leurs conséquences dans la société québécoise.

8.17.2005

SI JE ME NOMMAIS POSÉIDON

Voilà mille ans que, déchu, j’échouai sur ces rivages. Abandonné par ma sirène saline qui avait trop grande soif du large, je devins l’homme du phare. Depuis, chaque aurore et crépuscule m’appelle où s’éclatent les vagues. Sur le sable blanc de Neptune, le flanc face au vent, je regorge mes poumons de cet air du large qui me priva de mon oxygène.

À l’aube, un chant de renouveau vint à mon oreille. Ce même mélange d’antan; un soupçon de plainte, de détresse et d’amour. Une note de différence s’intensifiait. Les pieds soulevant, je percuta ma blonde moussante qui retournait vers la basse marée. C’est à se moment qu’elle m’est apparu comme pour la première fois. À ma vue, elle s’agita, remuant vents et vagues, me réclamant; Ondulation divine.

Hésitant entre souffrance passée, excitation d’une union rêvée et d’une déception insoupçonnable, je frémis. En homme de doute, je pris respire; inspire, expire. De peur à l’expiration, je me laissai aspirer par la créature à la peau d’ébène. Mon dernier regard, avant de quitter la terre ferme, fut sa silhouette; Seins dressés et chevelure aux vents, me guidant vers elle, vers sa couche, vers sa croupe. Malgré cette vue et le si peu d’attache au rivage, tant de rocs à mes pieds s’étaient déposé depuis mon arrivage. Enfin, je me lança, fendre l’océan n’avait rien de divin.

Englouti par le bleu du ciel et la noirceur des vagues, je chercha sans relâche sa peau écailleuse afin de chevaucher son royaume. Mais en vain, je touchai que le vide de ma folie fantasmagorique; De mirage, j’allais m’unir à elle par ce sinistre mariage. La force de rejoindre la terre en pleurs me manqua. Aucun trident à m’agripper ou de dieu fraternel à implorer. Au bout de mon dernier souffle, je sentis la brûlure d’un doux baiser lippu effleurant ma bouche. Mes yeux s’ouvrirent et se remplirent d’obscurités et de délices. La pulpeuse douceur de sa chair m’envahissait.

Je repris raison sur le sable chaud de l’îlot. Naissant à nouveau par son rejet, je mélangeai mes larmes à l’écume et mon amertume aux cimes des arbres. Les yeux aux cieux, une énergie nouvelle m’enlaçait de par son goût salin et salvateur qui resta à jamais sur ma chair charnue. Je pouvais enfin marcher la tête haute, dos à l’océan, mais son souvenir jamais rangé au néant.
X
Y
Merci à l’été indien qu’il me semble avoir écouté pour la première fois ce matin.

8.09.2005

L'amour en pleurant


Si près de moi, si loin de tout et de nous. Le mal de mer m’assaillit quand, en auteur, je suis pris de vertige en écrivant ces quelques lignes et en pensant à nous. J’hume ton sel marin, la soif me reprend. Je goûte ton sel marin et des larmes de sang coule de mon cœur. La houle de ton corps me prends et me rends. Je veux m’y engouffre m’y éterniser mais aussi m’y découvrir et suspendre temps, marées et courants mais… Un naufrage nous attend… Si nos corps et nos sentiments survivent, merci à l’erreur humaine car tu fais de moi le naufragé le plus heureux. Seul avec ce doux coquillage, je regarde le ciel avec des yeux nouveaux. Au moment venu, je donnerai ma chair.

8.03.2005

la petite fille à la ride jolie


Il était une fois, une jeune fille pétillante de vie. Ses yeux criaient famine, son coeur jonglait avec l’amour et son devenir riait d'être. Les années ont passées, un entonnoir de déboires avait asséché son coeur au rituel quotidien. À borner sa vie, elle est devenue borgne pour moins qu'un clin d'oeil. Son visage, toujours joli, a trouvé sa place adroite. Depuis, plus aucun feu n’embrase son âme mais le fard lui colore les joues. Sans mettre le feu aux poudres, elle s'assoit poliment, sur ce qu'elle répète souvent, comme étant la seule ride utile de son corps alourdi.