12.13.2006

« V »

Une fournaise se dégage de mon corps, je vis. L'origine de ce feu sacré vient de sous le plexus, les tripes au ventre. D'un état larvaire, l'intérêt grandissant. Remords et regrets partent en battant des ailes pour laisser au bas du ventre la passion dévorante. Une fois au repos, reste le calme et le besoin du cycle renouvelé. Une dose, un son. Rien. La passion m'a quitté. Non, impossible, car sans elle je meurs. Elle s'est seulement renouvelée. Mais comme chaque cycle, elle doit s'éveiller, s'enflammer, me nourrir pour finalement, à l'âge de raison, battre de nouveau les ailes avec mes scribouillages noircis de tracas masturbatoires. Le phoenix n'est plus un oiseau. Il est papillon.

3 commentaires:

Kiki a dit...
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Kiki a dit...

J'aimais bien le phoenix. Ses larmes ont la propriété de guérir les blessures des gens.

Très beau texte.

R-ami a dit...

un battement d'aile ici, un frisson à Cuba. les idées voyagent et survivent aux gens... la passion aussi.