2.14.2007

le second éveil

À la page 4 du conte, une jeune fille entra dans le monde des bêtes par gourmandise et paresse. Cette dernière lui coûta d’ailleurs une grande frousse quand la famille revenue. Par la suite, les ours ont eux tort de sortir le nez hors de leur hivernement car je m’y suis faufilé et maintenant, l’antre, j’y nage entre deux os. Bourru de l’hiver que je suis et ce, malgré son quasi absence, je somnole en pilote automatique. Attentif mais sans force d’agir je remarque le retour de la jeune fille qui n’ayant pas apprise de ses erreurs, se partage mon bol de gruau sans peur. L’entendant laper et chantonner de plaisir de s’étendre sous mon toit m’emplissait de fierté. Mais voilà qu’à mon réveil, ma voûte n’était plus. Combien de temps m’étais-je laissé bercé par les chansonnettes, me rassurant qu’aucun péril n’était en la demeure? Je ne reconnaissais plus mon havre de bonté. Au retour du printemps de mon cœur asséché, ce fut la famille ours revenu de la contrée, que j’ai accueillit honteusement. Assis à leur table que je pensais mienne, étouffé par le confort et de l’indifférence qui m’avait si longtemps bercé de mes traditions, je vis dans le museau triste de la famille une compréhension des hivers passés. Sous leur pluie de conseils, j’entrepris un ultime voyage qui me donnait rendez vous aux cœur des hommes, loin des sentiers battus.

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