5.31.2006

Parfois, la fatigue

Parfois, la fatigue arrive à tuer une partie de soi qu’on ne voit plus l’existence. Mais ça revient… Il y a longtemps que mes yeux n’avaient croisé les siens et ce fut un bonheur comme toujours. En plein cœur du carré st louis, lors d’une marche au dos rond, elle s’est pendue à mon bras pour se souder au creux des roseaux. Ma marche ralentie a dû prendre appui sur un monument au regard triste. Seuls les flocons chuchotaient au sol. La fatigue enveloppant mon corps devint brume. Comme elle avait pu le faire, tant de fois dans le passé, mon amie, ma complice, me libérait du fardeau du doute. Ma certitude redevenue mienne, nous ne faisions maintenant plus qu’un. Terminé les tourments de servitude du sauveur, je redevins, non pas l’ouvrier mais le créateur qui enfante les restes humains. De par delà Cowboldville, aux limites de la raison, mon vaste cœur voyage et embrase les océans. Parfois, la fatigue de vivre pousse le regard au sol Mais moi, je lève les yeux.

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