9.22.2005

EAU DELÀ

Dans un désert aride et sans fin, je marche à tes côtés. Devant chaque nouvelle butte d’espoir nous savons que la mort se cache peut être dans son ombre. Parfois tu m’encourages et parfois, je prends le flambeau dans la grande noirceur de l’incertitude. Partout autour, vents de discorde et mirages de pour la suite du monde nous interpellent. Main dans la mains, on ne se regarde plus par peur de perdre pieds, dans l’abysse de nos yeux. Oubliant même de baisser le regard, la mouvance des sables nous entraîna dans la gorge d’une oasis. La chute est grave et l’inconscience est bonne. L’un sur l’autre nous confondons nos corps dans nos derniers soupirs. Avant de s’éteindre, une vision de délivrance s’offre à nous par la présence du st graal de l’autre côté d’un pont suspendu. Ce dernier supportera un allé seulement. Épuisée et défaite, tu ne sembles plus vouloir bouger. Tes bras, autour de moi, sentent la fin tellement ils s’agrippent. Je te chante donc notre chanson, pour apaiser le voile, qui se baisse sur tes yeux. Il ne me reste qu’un moment à attendre avant ta délivrance. L’instant venu, je m’abreuverai dans la meilleure source; mes larmes qui coulerons sur mes joues en attendant ma mort car le saint graal me parait attirant seulement si tu y as posé ta bouche.

1 commentaire:

Kiki a dit...

Ce texte est très poignant. Plein d'images.