7.13.2005

EN HAVRE-ILS

Du débarcadère aux flux continus et pendu au bout des lèvres de leur (insup) portable ils baignent en pleine tragédie grecque. Les yeux bandés ils ne supportent pas de voir la mollesse sur eux mais s’arrachent les globes quand terrestre leur apparaît. Du bout des doigts, ils passent le mouchoir sur la goutte qui pend et détourne la tête au nom de l’impuissance ou de l’inconscience. Pire, quand le refuge cache sous sa crasse l’ignorance même et que pour se montrer en habit de beaux lendemain utilise l’insouciance et le nombril comme cache. Je me dresserai devant quiconque car il est faux de croire que, sans même me dire je t’aime, on peut s’étendre en mission. Air de rebelle… Peut être mais l’insoumission est ma voix et ma voie. Que le discours du statu quo s’échine devant les puissants est pour moi de la complicité et de la frilosité.

Au nom des libertés individuelles ils se cachent sous le sable ou sous la neige en oubliant que ce n’est pas le climat de la discutions. Plusieurs se disent même, qu’ils vivent sous une glace de protection mais le reflet de la réalité déforme les échos du monde en paralysant nos ondes. En notre épicentre, la sujétion génétique ce givre et cela, même si la réalité du Québec se modifie au rythme des tam tam mondialisant le travail aux moins nanti de la piasse. Plus vite que le réchauffement de la planète et bien avant cette date, il y aura des troubles en cette terre que j'aime et qui me berce.

Quotidien… sans penser au lendemain... À la défense d’une seule vie à vivre, ils s’autodétruisent. À tout ces frileux qui, assis sous leur toit du confort et de l'indifférence, je peux dire: « ne poser pas votre regard de pitié sur des troubles qui vous dépasse. Regardez pour commencer autour de vous... Vous verrez... » Je ne veux pas de Candide dans mon pays. « Que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes » car ailleurs c'est pire... Voilà les paroles de l'inconscience. Ne faut-il pas, justement, mieux prévenir que guérir alors Levez vous, humer le froid mais SVP ne rester pas frileux et cessez de chanter passivement et aveuglement la beauté de nos rivages avant que ce ne soit que mirage. Vigilance est le mot d’ordre quand on tente de nous plonger dans une ère glaciale.

Malgré tout, je vous invite à jouer dans la neige car après tout: « comme la neige à neigé ».

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