7.13.2005

OBSCUR EN MOTS

Nous marchions dans la nuit noire pendant que toi, à mes côtés, brûlais de mil feux. L’éternité d’un court instant je me trouvais dans mes songes aux creux de tes bras. Ta voix caressait mes rêveries et tes yeux soumettaient mes certitudes qui enfin, ne criaient plus famine. L’intelligence propre et la curiosité résonnaient dans le bouillon de tes dires. En être vrai tu te dressais. Nos discussions mélangées se faisaient l’amour de façon à faire rougir de rage le plus platonique des cardinaux et pourtant ce n’était que de chastes mots. Sans forcer, sans violer, mais surtout sans rien accélérer nous établissions le premier contact et pourtant aucun pigment ne se touchait. Malgré tout, les zones érogènes de tout mon être s’éveillaient par cet instant nous caressant. Finalement, un simple au revoir a scellé ce moment mais c’était à mon sens, je l’espérais, un à bientôt.
Ce moment côtoya ma mémoire si longtemps que ma voix et mutisme ne faisaient qu’un. Je te revis, mais seul mes yeux se permettaient l’intrusion à ton cœur. Mes oreilles, à l’affût et mon cœur tremblant de peur ont craint un instant, la précipitation d’un simple duplicata avec mention : Ci joint. Bien sur pour un bonheur égoïste ou diaphane cette pale copie aurait repu mais pour qui et pourquoi? Et si l’unique ballade se nommait témoin de la partition de nos pulsations; j’aimerais mourir. Pas de corps ni d’esprit mais d’intensité. Malaise chassé, le moment vint. Nous fument capable de regards et de paroles. Non pas de ce que je ressentis car obscur en mots ce fut mais plutôt de la vie. Nous avons recréé le monde en fusion de doutes et d’espoirs et à ce moment sonnant me vint la conclusion: Le moment présent existe et tu en es l’incarnation pour le reste que l’épouvantails de ma raison soit décrochez et brûlez au loin de toi.

18 commentaires:

Kiki a dit...

Sans dans l'instant réaliser ce que je procuerai,
Toujours en être vrai je me dresserai
Les espoirs de tes soirs qui éclairent mes rues perdues,
Le souffle de mes dires qui t'inspirent,
existeront pour l'éternité.

Tel un roseau sur l'eau je me laisserai porter par la rose des vents et retouverai, par moment, le va-et-vient des vagues.

R-ami a dit...

Merci... Voilà donc un obsur en mots... je répète donc Merci entre 2 silences...

Kiki a dit...

Malgré les montagnes russes de la vie et mes verbatim quotidien, ce court texte est toujours la conclusion. AuNt pour la raison que pour l'émotion.

R-ami a dit...

Souvent, une percé rayonnante courbe la complexité des maux mais sans verbaliser. Je me raccroche donc au silence du bout des lèvre, une odeur, un geste, un touché ou un son.

R-ami a dit...

wow... encore une fois... plus rien n'existait.

Kiki a dit...

Wow! la raison n'est pas maître chez moi, seulement un invité très familier.

Kiki a dit...

Les mots ont pris place et avec fracas ils ont illuminé les pensées et voilé les actions. J'ai besoin de lunette fumée.

R-ami a dit...

dans le miteux, je prend des verres enfumés. je regarde la cible double et je cherche les dards. la serveuse les a enlevé.

Kiki a dit...

...

Kiki a dit...

«Que l'épouvantail de ma raison soit décroché et brûlé au loin AVEC toi....»

R-ami a dit...

tout feux, tout flammes... que le vent des prairies propûlse les cendres chaudes afin d'embraser terres et océans.

R-ami a dit...

pour la suite du monde...

Kiki a dit...

Dans l'obscurité ma raison a écouté mes émotions et provoqué un moment de doux silence.

Peu importe la suite du monde cet obscur restera.

R-ami a dit...

les jours passent mais à jamais l'obscurité des mots me semble tout dire

Kiki a dit...

Un silence dense .

Anonyme a dit...

moi qui croyais...

Kiki a dit...

Je l'ai relu. Un longmoment s'est écoulé depuis cett écriture muse-icale.

Je l'aime autant. Il me ramène à la vie lorsque que je m'égars dans un sentier trop noir.

R-ami a dit...

faut parfois marcher à tâtons ou simplement se lancer tête devant et ne pas sans vouloir si on se rentre la tête dans du dur, dans du mou.