7.15.2005

EN SI TÔT

La mâchoire tremblante je me revois à ce douloureux moment. Le temps suspendu au bout de mes lèvres, l’espace du moment ultime où je t’ai condamné. Sans mon consentement serais-tu encore là.
La réflexion vient avec le silence mais de nos choix, la certitude doit découler dut à l’absence et l’impossibilité de placer « rais » après un « si ». En fabulation, j’étire le rêve et en sueurs et en larmes je m’éveille, parfois sans même dormir, en me répétant : « Tu n’es plus. »
Au quotidien, ton image, ta voix et même ton odeur subsistent à l’effacement. Pour ce faire, la privatisation s’est opérée sans pouvoir gérer en maîtres des lieux. Filtrer les entrées à mon cœur rationné mais tout de même affamé fût le mot d’ordre. Dans un cercle intime je me suis emmuré. Mais parfois, le murmure du vent l’escalade et me caresse la joue me rappelant ton départ mais pas le mien.
Maintenant, par besoin de passer de sur à vivre, je requiers une fois de plus ta présence avant de te permettre le repos. Trop longtemps tabou, ton nom regagnera son sens au-delà de mes pensées et de mon essence. Sur une note macabre je joins un adagio à mon adage et je dis merci à ton départ qui force la vie en moi.

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