7.17.2005

JE SOMBRE...

Je sombre. Le vertige, provoqué par le gouffre de ces quelques mots, m’emporte. Ne pourrait-il pas y avoir un horizon de clarté, où un grain de compréhension, pourrait aller se poser. Haut le cœur, à bas l’estime, je cherche pénombre et ténèbre mais je ne trouve aucun lieu où me terrer, crier et pleurer.
Je sombre. La colère m’assaillit quand je constate les obstacles, volontairement posé, mais Je m’y lance. Je tombe, je me dresse, je chute, je me redresse mais la blessure laisse sa marque. Le mal interne me gruge en retenant sous lui mes larmes. L’officier, maître de la structure, me rappel dans les rangs. Fatigué, je vais toute même au combat avec comme seul partenaire mon entêtement et comme arme, ma parole.
Je sombre. Si des troupes me suivent, elles fuiront lorsque à mes côtés, le poids de leur ombre pèsera. La vieillesse, qui m’attend les bras ouverts, n’accompagne pas la moitié de mes rêves. À chaque année qui passe, je prend la liste de mes rêves et en élimine un non pas par accomplissement mais par plissement de mon cœur… Cette liste si longue à mes 15 ans, flétrie de mon impuissance et de mon inaction.
Je sombre. Sous le plexus lunaire, j’étouffe l’air et la rage. Nouée, ma gorge se glisse entre mes poumons écarlates. Je n’y peux rien, je déçois. Voilà ma seconde nature. Je sombre. Pourtant, pendant un instant j’y ai cru mais « I Care » j’ai du touché au soleil d’avoir trop rêvé, trop espéré, trop voulu m’élever. J’aurais dû y penser… le plus haut que je peux aller, dépend toujours des ascenseurs. Mais pour sombrer… besoin que de moi.

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