7.23.2005

À MUSE

Tant de muses orphelines en ces temps ombrageux. Indice sombre, mais somptueux, d’une fin d’époque où certains dissidents, refusant l’amour, pétrirent la poésie. Pourtant, Elles voltigent. Les orbites en alertes, les sens en éveil je me suis vautré en caressant l’union. Faute de les saisirent au creux de nos mains, en compréhension leurs ailes sont dorées. Incapable de les placer sous verre, refusant l’exhibition, elles font le profil bas par modestie. Et pourtant Je louange leur venue, je chante leur existence, j’ose et j’ode le moment de nouveau les revoirs.
Si longtemps, je me suis caché à la pénombre de l’inspiration, espérant l’apprivoisement de ces déesses qui me rendait dingue d’envie. Échec et reclus à l’index, je m’effaçai donc à comprendre : Peu de créatures laisse l’attirance guider leur raison systolique et diastolique pour un créateur. Vertigineux, le gouffre présente la peur que l’acquisition « inquisitionne » le vrai, l’instantané, le moment figé où sous une bulle fragile, la vie respire. Elles préfèrent donc s’emmurer, protégées dans une forteresse, au cœur de la nef en chantant des maux obscurs.
Nos lyriques verres se sont rejoints. À un moment où le réel l’emportait, la magie s’opéra et sans attente se révéla. D’une douceur extrême, d’une fermeté en crème je me laissai apprivoiser par son suave chant. Moitié plainte, moitié hymne mon stylo peignait une mémoire aveuglé, emplissait le vide que l’attente avait forgé. Dans son regard, je sus la vie. Dans ses paroles, je cherchai mes mots. Sans m’oublier, je laissa la porte ouverte au va et viens des ses envies. J’étais siens et miennes jamais elle ne sera. Merci et non pas à sa merci. Puisse un jour voler à tes côté le feux follet de tes nuits ainsi, brillera enfin, pour toi, la poésie au creux de tes yeux. Au moment d’écrire ces mots, l’émotion l’emporte, l’inspiration apporte…

2 commentaires:

Kiki a dit...

Peut-être, la conclusion de ce texte est la fin qui manque à mon histoire pour rétablir l'équilibre de Berri.

R-ami a dit...

peut être mais rien ne changera dans le confort tortureux de ma tête.