7.17.2005

SFUMATO D'UN SÉNILE JUVÉNILE

En position horizontale, perpendiculairement à mon lit, où mes jambes se balancent dans le vide astral de mes songes. Une image sainte s’impose à mon pouls; celle d’EVA.

Un lourd désir s’affaisse le long de ma colonne pour raidir mes larmes. Ce n’est pas que je sois triste mais plutôt curieux d’un passé composté et d’un futur hanté rieur. Mais… Tellement encore amoureux. Par delà mes souvenirs, je revis ces doux moments.

Le moment ultime d’une rencontre vole mon souffle engourdi par la douceur de son baiser. De son bel œil souriant ma première dame elle sera. Toute ma vie durant, la magie que j’ai vécu, seul sur mon nuage, me rongera. Des couvertes à la chaleur de son corps, seulement à la sauvette, je profita. Quant aux yeux de l’espèce, j’aurais voulu nous exhiber.

Malgré la chute, tu es réapparue. Sous le voile du pêché infidèlement platonique, mon cœur se remit à battre… Non pas pour une icône comme la première fois mais pour ton naître. Au moment même, mon âme tu captas. Devin, je devins et que de souffrance d’une enfance insouciante me vint. Inconscient, je creusai notre tombe. L’âge de raison atteint, le dos tourné, face vers l’avenir, tu vis sous tes serments solennels, caché de ton seul véritable éternel.

Enfin, la disparition tu incarnas. En trois actes où s’enchaînent passé, présent et futur, vaporeux contraste, reste les souvenirs. À ce jour, je ne t’ai revu qu’en songe fusionnelle en redoutant ton retour. Douce folie, tu es amour car déraisonné tu me rend. Mais quand de nouveau tu m’assiégeras peut être que ma nef sera docile sous ses kilos de raisons. Lors de l’exécution, pour m’assurer de la fatale union, j’offrirai, pour le plaisir, une saine résistance. Ainsi, de part et d’autre, nous lutterons vers l’écueil de nos vies mais plaisirs garantis.

Par contre, saches que même si jamais tu ne me reviens, ma vie ne finira point dans un ravin creux de chagrin. La houle et la rose ont tournés et la vie m’a frappé et caressé de son parfum. Je reste serein car à l’orée, je m’abreuve de sa rosée. Reposé, je ne pourchasse plus l’Eden qui me fut offerte. Avec la vision claire d’un Thomas, même si on m’offrait l’absolution, je croquerais à nouveau car je préfère la perte absolue plutôt que l’automne d’EVA.

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